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© AFP/Greg Wood / Paul Crock
Montage de photos du Serbe Novak Djokovic
et du Britannique Andy Murray
, à l'Open d'Australie 2013
Rafael Nadal forfait et Roger Federer battu, Novak Djokovic et Andy Murray vont disputer leur deuxième finale du Grand Chelem consécutive, dimanche (09h30) à Melbourne, où le Serbe vise un triplé inédit et l'Ecossais veut confirmer sa victoire à l'US Open.
Quel que soit le vainqueur, il réussira quelque chose qui ni Federer ni Nadal ni personne d'autre n'a a encore accompli depuis le début de l'ère Open: gagner trois fois de suite à Melbourne si c'est Djokovic, remporter coup sur coup ses deux premiers tournois majeurs si c'est Murray.
A New York, Murray avait mis fin à 76 ans de misère britannique en Grand Chelem après une bataille furieuse en cinq sets dans le vent, un scénario qui pourrait se reproduire quatre mois plus tard, tellement les deux hommes se connaissent bien et possèdent un jeu qui neutralise celui de l'autre.
"On a le même âge, on est nés avec sept jours d'écart, en 1987, la même année que Messi et Vettel, une bonne année pour le sport, souligne Djokovic. On s'est rencontrés lorsqu'on avait onze ou douze ans. Je me rappelle de lui tout pâle et avec plein de cheveux. Ca rend notre rivalité différente des autres."
Cette proximité se retrouve moins dans la personnalité, avec un Djokovic aussi expansif que Murray est sérieux, que dans le style de jeu, où les deux hommes excellent avec leur tennis offensif du fond du court basé sur un revers à deux mains génial et une capacité à cavaler pendant des heures.
© AFP/William West
Le Serbe Novak Djokovic
lors de sa demi-finale de l'Open d'Australie, contre l'Espagnol David Ferrer
, le 24 janvier 2013 à Melbourne
Pas étonnant dès lors que leurs matches durent généralement longtemps depuis que Murray, qui avait pris un peu de retard sur Djokovic au début de sa carrière, a réussi à revenir sur le Serbe en termes de niveau de jeu.
L'année dernière, les deux hommes se sont rencontrés à sept reprises, dont deux fois en Grand Chelem. Djokovic avait gagné la première manche, 7-5 au cinquième set en demi-finale de l'Open d'Australie après 4h50 de combat. Murray avait pris sa revanche après 4h34 de lutte en finale de l'US Open.
"J'imagine qu'on est en droit d'attendre la même chose cette fois encore", annonce Djokovic, déjà assuré de conserver sa place de N.1 mondial.
La partie risquant de se jouer sur quelques points et une somme de détails, il est donc difficile de désigner un favori, même si le pronostic éclairé de Federer penche du côté de Djokovic, "à cause de son bilan ici à Melbourne".
Vainqueur de ses trois finales en Australie, en 2008, 2011 et 2012, le Serbe se sent effectivement comme un poisson dans l'eau sur la Rod Laver Arena.
© AFP/William West
Le Britannique Andy Murray
lors d'un entraînement la veille de la finale de l'Open d'Australie, le 26 janvier 2013 à Melbourne
Il a également plus d'expérience dans la victoire puisqu'il a déjà rangé cinq trophées du Grand Chelem dans sa vitrine. Il a enfin l'avantage d'avoir passé son test en cinq sets dès les huitièmes de finale face à Stanislas Wawrinka, suivi de deux victoires expéditives sur Tomas Berdych et David Ferrer jeudi, alors que Murray a dû batailler quatre heures avec Federer vendredi.
Mais l'expérience de ces dernières années montre qu'on encaisse plutôt facilement aujourd'hui deux marathons consécutifs à ce niveau - 4 fois sur 5 le vainqueur de la deuxième demi-finale vendredi a ensuite gagné le titre - et Murray a déjà prouvé qu'il avait le physique pour durer.
"Je pense honnêtement que l'issue de la finale dépendra essentiellement de la forme du jour", tranche Murray, qui compte bien rester invaincu cette saison.
Même si la dernière victoire d'un N.3 mondial sur le N.1 en finale d'un Grand Chelem remonte à 1983 et la victoire de Mats Wilander sur Ivan Lendl qui n'est autre que l'entraîneur de Murray aujourd'hui.