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© AFP/
L'ex-star Boris Becker
assiste au match entre Rafael Nadal
et David Ferrer
à Roland Garros à Paris, le 8 juin 2012
Boris Becker ou encore Stefan Edberg : l'intérêt de l'Open d'Australie, qui commence lundi à Melbourne, sera aussi en coulisses, avec la présence d'anciennes légendes du tennis dans l'entourage des stars actuelles du circuit.
C'est la mode du moment: prendre un grand nom du tennis, souvent resté pendant plusieurs années à l'écart du circuit, et en faire son entraîneur ou conseiller.
Le mouvement avait été lancé en décembre 2011 par le Britannique Andy Murray , actuel N.4 mondial, qui avait embauché l'Américain Ivan Lendl , ex-N.1 et vainqueur de huit titres du Grand Chelem.
L'initiative a inspiré Novak Djokovic (N.2) et Roger Federer (N.6), qui ces dernières semaines ont fait appel à deux anciens N.1, rivaux au tournant des années 1990, l'Allemand Boris Becker et le Suédois Stefan Edberg .
"Je suis content d'avoir Boris avec moi et de voir autant de légendes du tennis revenir et devenir entraîneur. C'est vraiment positif pour le tennis, car ça attire l'attention", estime Djokovic, en quête d'un quatrième titre successif à Melbourne.
"C'est intéressant. C'est bon pour le tennis de voir tous ces grands impliqués à nouveau dans le jeu", approuve Murray, dont le choix de recourir à Lendl a été validé par ses résultats.
"Ils comprennent la tactique, la pression"
Après avoir perdu ses quatre premières finales en Grand Chelem, Murray a su tirer profit des conseils de l'ex-Tchèque, qui avait connu les mêmes difficultés au début de sa carrière dans les années 1980.
Depuis le début de leur collaboration, l'Ecossais a décroché ses deux premiers Majeurs (US Open 2012, Wimbledon 2013) et est devenu champion olympique en 2012.
"Je ne pense pas qu'avoir gagné un titre du Grand Chelem fasse forcément de vous un grand entraîneur sur le plan technique, mais ça va assurément vous aider sur le plan tactique et mental", juge Murray.
"Les gars qui ont remporté un tournoi du Grand Chelem savent comment gagner des matches de tennis, observe-t-il. Ils comprennent la tactique, la pression. Ils savent quelle mentalité avoir pour gagner ces matches. Et ils comprendront mieux pourquoi parfois vous prenez certaines décisions sur le court à cause de cette pression".
Contre toute attente, Djokovic s'est tourné vers Becker, plus attiré ces dernières années par les tables de poker que par le tennis. L'Allemand a accepté le défi avec la même insouciance qui avait porté ce monumental serveur à six titres du Grand Chelem.
Edberg, une inspiration pour Federer
"Le tennis a beaucoup évolué depuis, et est plus basé sur le jeu de fond de court. Mais je pense qu'avec son jeu à la volée et son état d'esprit agressif, il peut m'aider", a expliqué Djokovic.
© AFP/Stephen Dunn
Stefan Edberg
lors d'un match des légendes à Los Angeles contre Jim Courier
, le 29 juillet 2009
Federer, pour sa part, a su convaincre Edberg, qui coulait des jours paisibles en Suède tout en apparaissant parfois sur le circuit vétéran, de lui consacrer dix semaines en 2014 pour le conseiller.
Considéré comme probablement le meilleur volleyeur de l'histoire, le Suédois, également vainqueur de six tournois du Grand Chelem, a déjà passé une semaine avec Federer à Dubaï et doit le rejoindre à Melbourne.
"Il est très difficile de jouer comme lui. Je ne pense pas qu'il soit possible de jouer sans arrêt service-volée, car beaucoup de joueurs sont trop forts en retour et passing aujourd'hui", considère le Suisse.
"Mais je n'ai pas engagé Edberg pour savoir comment jouer une volée. J'attends plus de lui qu'il me serve d'inspiration, de motivation", avance le recordman du nombre de titres en Grand Chelem (17).
D'autres joueurs ont aussi récemment confié leur destinée à d'anciennes stars. Le Japonais Kei Nishikori s'est associé à l'Américain Michael Chang , ex-N.2 mondial, le Croate Marin Cilic à son compatriote Goran Ivanisevic (ex-N.2), le Français Richard Gasquet à l'Espagnol Sergi Bruguera (ex-N.3), et le Canadien Milos Raonic au Croate Ivan Ljubicic (ex-N.3).