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© AFP/Carl Court
Le Suisse Roger Federer
lors du match contre l'Argentin Juan Martin Del Potro
au Masters de Londres le 9 novembre 2013
Dernier qualifié pour les demi-finales du Masters, Roger Federer retrouve dimanche son vieux rival Rafael Nadal pour une réédition d'un classique légendaire, alors que l'autre affiche opposera Novak Djokovic à un autre Suisse, Stanislas Wawrinka.
Voir deux Helvètes débouler dans le dernier carré du Masters est une grande première. "Super, historique", a commenté Federer. Mais il s'en est fallu de peu pour que le plus illustre des deux, c'est-à-dire Federer lui-même, vainqueur à l'arrachée (4-6, 7-6, 7-5) de Juan Martin Del Potro samedi, ne soit pas au rendez-vous.
Cela aurait été dommage tellement les duels entre Federer et Nadal ont éclairé l'âge d'or du tennis qui, selon certains, a perdu de son éclat récemment avec le lent déclin du Suisse.
Tombé du deuxième au septième rang mondial, privé de la moindre finale du Grand Chelem et vainqueur d'un seul titre mineur, à Halle, Federer a effectivement vécu une saison en enfer. Mais il la termine en retrouvant un peu de lumière, avec une finale à Bâle, une demi-finale à Bercy et une onzième demi-finale au Masters en douze participations, qui lui permet de raviver l'espoir d'un énième revival l'année prochaine, à 32 ans passés.
"Je suis très content que ça marche de nouveau bien pour moi en cette fin de saison. Maintenant je vois la lumière au bout du tunnel", a-t-il souligné.
En attendant, place au 32e Federer-Nadal, classique indémodable qui recèle toujours sa part de mystère, du moins en indoor, dans des conditions de jeu qui équilibrent un rapport de force ayant nettement basculé en faveur de l'Espagnol, N.1 mondial.
Vainqueur de leurs trois dernières rencontres, à Indian Wells, Rome et Cincinnati, soit deux fois sur dur, Nadal domine son rival environ deux fois sur trois (21-10 au total) et pas seulement sur terre battue.
'Je suis clairement l'outsider'
Mais il ne l'a encore jamais battu sous un toit, en quatre occasions, toutes au Masters, deux fois à Shanghai et deux fois à Londres, dont en 2010 lors de sa seule finale.
En indoor, Federer, sextuple vainqueur du Masters, reste un maître, sur un terrain qui rend grâce à ses qualités et où il continue à représenter une menace, même dans la difficulté.
Il l'a encore prouvé samedi dans une partie très mal engagée dans chacun des trois sets. Mené 5-1 dans le premier, 3-1 dans le deuxième et encore 3-0 dans le troisième set, il a trouvé les ressources pour renverser la situation contre un serveur de la trempe de Del Potro.
© AFP/Glyn Kirk
L'Espagnol Rafael Nadal
contre Tomas Berdych
au Masters de Londres le 8 novembre 2013
Toujours aussi irrégulier, Federer a eu le mérite de se battre et de retrouver ses vieux réflexes lorsqu'il était dos au mur, preuve qu'un champion ne meurt jamais vraiment.
Il a également su régaler ses supporters comme au bon vieux temps sur des points ultra spectaculaires, avec la participation active de Del Potro.
Interrogé pour savoir si c'était son meilleur match en 2013, Federer a cependant répondu par la négative, rappelant ses bons matches à l'Open d'Australie en janvier, avant de lancer en guise de boutade: "le meilleur, j'espère que c'est pour demain".
"Contre +Rafa+ je pense que j'aurai moins de pression que lors de nos matches précédents, a-t-il ajouté sur un ton plus sérieux. Je suis clairement l'outsider vu les circonstances, vu mon année et vu son année à lui. J'espère que ça marchera pour moi, sinon il méritera la finale, il a fait une saison tellement formidable. Le but est de gagner chaque tournoi mais j'ai appris à être réaliste ces derniers mois."
Lors du dernier match de poules, Novak Djokovic a étendu sa série de victoires à vingt en battant le Français Richard Gasquet , déjà éliminé, en trois sets 7-6 (7/5), 4-6, 6-3.