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Pour la deuxième fois de sa carrière, Julien Benneteau a atteint les quarts de finale d'un Masters 1000 à Indian Wells où il a digéré un début de saison raté et quelques contrariétés plus anciennes.
Après un qualifié (Daniel Munoz de la Nava), un joueur du top 10 ( Jo-Wilfried Tsonga ) et un grand espoir ( Dominic Thiem ), Benneteau a écarté mercredi de sa route une vieille connaissance, l'Espagnol Feliciano Lopez .
"On se connaît bien, on est de la même année on +se joue+ depuis 1999 et la Coupe Galéa", le Championnat d'Europe juniors, rappelle le Bressan de 32 ans.
Mais plus que l'identité et le standing de son adversaire, 37e mondial au style de jeu complétement différent des précédents, Benneteau retient la manière lors de cette rencontre bouclée en deux sets 6-3, 7-6 (7/4).
"Je suis heureux du résultat, mais aussi du contenu brut et de la façon de jouer: il y a une certaine justesse", insiste-t-il.
Pourtant, en arrivant à Indian Wells, "Bénette" n'avait pas de grandes certitudes, en tous cas au niveau de ses résultats après des éliminations précoces à Montpellier, Rotterdam et Marseille qui l'ont fait reculer à la 65e place mondiale.
- Vidé son sac -
"Même si les résultats ne venaient pas, le fond de jeu était là. Il n'y a pas de recette-miracle, j'ai continué à faire le boulot", souligne-t-il.
Il s'est surtout débarrassé "d'un état de fragilité" qui l'accompagnait sans qu'il s'en rende compte depuis sa finale perdue à Kuala Lumpur en septembre dernier, son 9e échec pour un titre ATP, plus qu'aucun joueur encore en activité.
Après son élimination à Marseille mi-février, alors qu'il avait fait un blocage sur Kuala Lumpur, refusant même de revoir les images, il a vidé son sac lors d'une discussion très animée avec son entraîneur, Loïc Courteau.
Depuis, il se sent libéré et plus sûr de lui.
"Je suis sérieux comme mec, j'ai 32 ans. La veille du match, je suis allé faire un neuf trous au golf, ce n'est pas cela qui va me tuer physiquement et cela me fait du bien", explique-t-il, tout sourire.
Ce relâchement, il est parvenu à le reproduire en match.
"Même quand je suis accroché au tie-break par Lopez, quand il me fait des revers boisés qui retombent sur la ligne, au lieu de tomber dans une forme de fatalisme, je me disais: +C'est pas grave, tu continues dans ton schéma de jeu+. Il y a un mois, ce même match, je le perds en trois sets", assure-t-il.
- "Rien à perdre" -
Cinq ans après son quart de finale à Cincinnati, Benneteau se retrouve dans les huit derniers joueurs en lice d'un Masters 1000, les tournois les plus importants après ceux du Grand Chelem.
Il sera opposé au N.2 mondial, le Serbe Novak Djokovic , qui est venu à bout du Croate Marin Cilic (1-6, 6-2, 6-3).
"C'est un peu bateau de dire cela, mais je n'ai rien à perdre", martèle "Bennette" qui a battu Djokovic une fois en six confrontations, précisément à Indian Wells, en 2006.
Indian Wells se révèle un sacré coupe-gorge pour les meilleurs mondiaux.
Après Rafael Nadal lundi, c'est le Suisse Stanislas Wawrinka et le Britannique Andy Murray , respectivement 3e et 6e au classement ATP, qui ont chuté mercredi.
Wawrinka, fatigué moralement et "très négatif", s'est incliné contre le Sud-Africain Kevin Anderson alors que Murray a subi la loi du Canadien Milos Raonic , l'un des membres de cette jeune génération décomplexée et ambitieuse.
Roger Federer est toujours là en revanche: l'ancien N.1 mondial a battu un autre trentenaire, l'Allemand Tommy Haas , 6-4, 6-4, et peut mettre fin à sa disette de titre en Masters 1000 qui remonte à août 2012.
Dans le tableau féminin, la composition de la première demi-finale de vendredi est connue: elle opposera la Polonaise Agnieszka Radwanska à la Roumaine Simona Halep .