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© AFP/PATRICK HERTZOG
L'équipe de France sur le podium après sa défaite en finale de la Fed Cup face à la République tchèque, le 13 novembre 2016 à Strasbourg
Le rôle de Mauresmo, le potentiel de Garcia, la magie des compétitions par équipes... Cinq leçons à retenir de la belle finale de la Fed Cup, perdue par la France face à la République tchèque dimanche à Strasbourg.
LA MAGIE DES COMPÉTITIONS PAR ÉQUIPES
A l'heure où la Coupe Davis et son équivalent chez les femmes, la Fed Cup, sont parfois boudées par les stars du circuit, le week-end alsacien a montré que la magie des compétitions par équipes nationales n'était pas évanouie. "Une ambiance, des vibrations de dingue", a résumé Caroline Garcia . Une phrase à méditer par le président de la Fédération internationale de tennis, David Haggerty, présent au Rhénus, qui envisage de faire jouer la finale de la Coupe Davis sur terrain neutre.
MAURESMO, LA CAPITAINE QU'IL FALLAIT...
Depuis sa prise de fonctions en 2012, l'ancienne N.1 mondiale avait fait remonter la France des portes de la troisième division à la finale de la Fed Cup. Sous sa direction, les joueuses françaises ont pris incontestablement une autre dimension que sur le circuit. Sans ses conseils, Caroline Garcia , 23e mondiale, aurait-elle dominé la N.11, Petra Kvitova , puis la N.6, Karolina Pliskova ? La capitaine, qui a annoncé lundi sa maternité et son départ de l'équipe, va donc laisser un grand vide auprès de ses joueuses. D'autant qu'un premier tour difficile attend les finalistes en Suisse dès février 2017.
LE POTENTIEL DE GARCIA
A la voir promener les Tchèques d'un côté à l'autre du court avec ses gros coups droits, on se demande comment Caroline Garcia , à 23 ans, n'a pas encore dépassé la 23e place mondiale (24e cette semaine) ni le troisième tour d'un tournoi du Grand Chelem. Forte physiquement, efficace au service, capable de jouer des balles lourdes des deux côtés, elle a impressionné sa capitaine. Pour l'instant, la Lyonnaise entraînée par son père n'a utilisé tout son potentiel qu'en Fed Cup. La différence avec les tournois serait-elle la présence d'une conseillère sur la chaise ?
DU SIMPLE AU DOUBLE, IL N'Y A QU'UN PAS
La force d'un double se mesure au classement des partenaires... en simple. Après la mésaventure de Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut contre les Croates, en demi-finales de la Coupe Davis, c'est ce qu'a encore montré la défaite de Caroline Garcia , 23e mondiale, et de Kristina Mladenovic , 42e, dans le match décisif dimanche. Parce que, si les stars du circuit se concentrent rarement sur le double toute l'année, les coups d'une Top 10 comme Karolina Pliskova valent néanmoins plus chers que ceux d'une deuxième place mondiale au classement du double.
LA FORCE DE L?ÉCOLE TCHÈQUE
Cinq Fed Cups en six ans, mais aussi deux Coupes Davis en 2012 et 2013: quel palmarès pour une petite nation de dix millions d'habitants ! La tradition est ancienne. De 1975 à 1988, la Tchécoslovaquie avait déjà gagné cinq fois la Fed Cup. La République tchèque n'a peut-être plus de noms aussi prestigieux que ceux de Martina Navratilova ou d' Hana Mandlikova , mais conserve "un gros réservoir de joueuses de haut niveau", a souligné Amélie Mauresmo. Seuls les États-Unis ont, comme elle, trois joueuses dans le Top 20 de la WTA (Pliskova, Kvitova et Barbora Strycova).