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La Française Marion Bartoli
lors d'une conférence de presse pendant le tournoi WTA de Paris-Coubertin, le 28 janvier 2013
Clouée au lit par une grippe, Marion Bartoli , qui devait effectuer son grand retour en Fed Cup après huit ans d'absence, a raté ses retrouvailles avec l'équipe de France qui devra se débrouiller sans sa N.1 face à l'Allemagne samedi et dimanche sur la terre battue de Limoges.
Une heure avant le tirage au sort, un communiqué de la Fédération française a officialisé le forfait de Bartoli pour cette rencontre de deuxième division.
Son apparition en tenue de soirée noire jeudi soir au dîner officiel avait soulevé un léger espoir de rétablissement. Mais il s'est avéré que l'Auvergnate était trop faible pour encaisser un week-end de tennis et elle n'était même pas présente au tirage à la mairie de Limoges, vendredi.
"Elle ne peut pas. Elle a eu la grippe toute la semaine, comme d'autres dans le staff d'ailleurs, et elle n'a pas pu se préparer. Je voyais mal comment elle aurait pu retrouver une énergie suffisante, même pour dimanche", a expliqué Amélie Mauresmo qui fêtera sa première en tant que capitaine des Bleues.
En l'absence de Bartoli, l'ancienne N.1 mondiale a choisi Pauline Parmentier et Kristina Mladenovic , plutôt qu'Alizé Cornet pour disputer les simples.
Mais sans sa N.10 mondiale, c'est bien l'Allemagne qui récupère l'étiquette de favori, même si l'équipe de Barbara Rittner est également affaiblie par l'absence de sa N.1 Angelique Kerber et que Julia Goerges était bien pâle vendredi au tirage, diminuée elle aussi par un virus.
Le forfait de Bartoli est un coup de théâtre incroyable qui s'incrit dans la longue liste des péripéties entre la N.1 nationale et l'équipe de France.
Depuis la finale perdue face à la Russie en 2004 à Moscou, où elle avait disputé le double, Bartoli n'est plus jamais apparue en Fed Cup.
Le sujet a donné lieu au fil des ans à de multiples crispations, entre une Fédération refusant de transiger sur ses principes qui excluent les entraîneurs personnels des semaines de Fed Cup et une Marion Bartoli qui exigeait la présence de son père et entraîneur de toujours Walter à ses côtés.
Et c'est donc pile au moment où, encouragée et inspirée par Mauresmo, elle a commencé à s'émanciper, à fonctionner sans son père, au moins le temps d'une semaine, et à se fondre dans le groupe qu'elle tombe malade.
Même si on n'est pas à l'abri d'un nouveau revirement, son retour en Fed Cup ne devrait cependant être que partie remise, du moment qu'elle semble avoir accepté, à 28 ans, les règles de fonctionnement de l'équipe de France.
Mauresmo compte en tous cas sur sa présence fin avril lors du match de barrage, soit pour monter dans le groupe mondial, la première division de la Fed Cup, soit pour éviter une descente en D3, en cas de défaite face à l'Allemagne.
En attendant, les Bleues doivent donc faire sans leur seule joueuse appartenant au Top 30 mondial. Il revient donc à Parmentier, 76e mondiale, et à Mladenovic, 69e et seulement deux matches en double à son actif en Fed Cup, de déjouer les pronostics face à Goerges, 19e, et Sabine Lisicki , 40e.
"Jusque-là on a fait sans Marion, finalement ça ne change pas grand-chose", a réagi Mladenovic, demi-finaliste la semaine dernière à l'Open GDF-Suez après avoir battu Julia Goerges en route, du haut de ses 19 ans.