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La France a fait un grand pas vers la finale de la Coupe Davis grâce à Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga vainqueurs des deux premiers simples de la demie face aux Tchèques, doubles tenants du titre, vendredi à Roland-Garros.
Ils ont tous deux livré une démonstration de facilité pour démolir en trois sets Tomas Berdych , 6e joueur mondial, et Lukas Rosol, 27e.
La sélection tricolore pourra se qualifier dès samedi si elle remporte le double. Elle retrouverait ainsi l'Italie ou la Suisse (du 21 au 23 novembre) dans ce qui serait sa première finale depuis 2010 et celle perdue en Serbie.
Pour mettre la France sur orbite, Gasquet et Tsonga ont livré une véritable démonstration de facilité sur un Court Philippe Chatrier en transe.
Le capitaine Arnaud Clément avait préféré ménager Gaël Monfils, usé mentalement, après sa folle épopée à l'US Open, où il avait cédé en quart de finale face à Roger Federer , après avoir eu deux balles de match.
Le choix s'est révélé payant. Concentré et agressif du début à la fin, Gasquet a d'abord écoeuré Berdych "pas prêt" comme il l'a dit lui-même, en un peu plus de deux heures (6-3, 6-2, 6-3).
Le Biterrois, capable de se sublimer ou, à l'inverse, de se dérober devant l'enjeu, a parfaitement assumé ses responsabilités. Les spectateurs du court Philippe Chatrier ont vibré devant son tennis de rêve et ses revers miraculeux, qui ont posé de grosses difficultés à son adversaire.
Incapable de trouver des solutions devant le jeu varié de Gasquet, Berdych a commis de nombreuses fautes directes (38 au total).
D'habitude plutôt réservé sur le court, Gasquet s'est laissé aller à des manifestations de joie, s'agenouillant sur le Central en agitant les bras, poings serrés, après la balle de match.
"C'est un gros match pour moi, l'une des mes victoires les plus importantes, s'est-il réjoui. C'est fabuleux de gagner ici, en demi-finale de Coupe Davis, sur le central de Roland-Garros. Tu ne peux pas rêver mieux, ce n'est pas possible."
Tsonga s'est montré encore plus expéditif que son compatriote en matant Lukas Rosol, hors sujet, en 1h31 min (6-2, 6-2, 6-3). "La victoire de Richard m'a permis de jouer détendu. Pour moi, la clé a été ce match entre Richard et Tomas", a-t-il souligné.
- Plusieurs options en double -
Le duel entre le bombardier tchèque et le Français laissait présager un match de puncheurs. Mais le suspense a rapidement été éteint tant Tsonga s'est montré supérieur dans tous les secteurs du jeu et a fait la différence grâce à son puissant coup droit décroisé.
Après avoir sauvé trois balles de break, à 2-2, dans le premier set, il est vraiment rentré dans la partie, distribuant les coups gagnants (48 sur l'ensemble de la rencontre) pour malmener son adversaire qui ne tenait pas la distance dans les échanges.
Maladroit (25 fautes directes), le géant tchèque (1,96 m) s'est aussi montré friable sur son service, sa principale arme.
Les Tricolores devront finir le travail lors du double samedi pour s'éviter un éventuel retour des Tchèques. "Ce sont des joueurs orgueilleux. Demain (samedi), ils vont arriver avec un instinct de survie comme celui que nous avons pu avoir en quart de finale contre l'Allemagne", prévient Arnaud Clément.
Le capitaine tricolore n'a pas encore choisi sa paire, va encore réfléchir à celle qu'il alignera. Il bénéficie de trois options possibles avec Gasquet, Tsonga et Julien Benneteau , vainqueur du double en juin lors des Internationaux de France.