Happy Birthday : |
© AFP/Juan Mabromata
Le Français Jo-Wilfried Tsonga
fête sa victoire dans le premier simple face à l'Argentine, en Coupe Davis, le 5 avril 2013 à Buenos Aires
Le N.1 français Jo-Wilfried Tsonga a souffert face à l'Argentin Carlos Berlocq mais s'est finalement imposé en cinq manches pour offrir le premier point à la France en quart de finale de Coupe Davis, dans l'ambiance hostile du Parque Roca de Buenos Aires.
Tsonga a d'abord été cueilli à froid par le 71e joueur mondial, héroïque vendredi, qui a enlevé le 1er set 6-4, en prenant le service du Français dès le premier jeu.
Le Français, qui n'avait pas joué sur terre battue depuis Roland Garros en 2012, parvenait à installer son jeu et distribuait les coups gagnants avec son coup droit. Les deux sets suivants étaient une formalité (6-2, 6-3).
Berlocq, spécialiste de la terre battue et transcendé par les encouragements du public, effaçait un break de Tsonga et enlevait la quatrième manche (7-5)
La tension montait d'un cran dans la 5e manche. Sous un soleil d'automne austral et 26 degrés au thermomètre, la fatigue s'installait des deux côtés du filet. Tsonga faisait alors valoir son rang de N.8 mondial et s'imposait 6-2 à sa 4e balle de match.
Le camp français poussait un "ouf" de soulagement. Tsonga explosait de joie.
Au terme de quatre heures de match, Tsonga regagnait le vestiaire, épuisé.
Il a confié après le match: "Les victoires dans la douleur, ce sont les plus belles".
Face aux sifflets du public entre ses premières et secondes balles, devant les cris qui le dérangeait, il a finalement pris le parti de ne rien dire, de ne pas se plaindre auprès de l'arbitre. "On s'attendait au pire, on a eu le pire. Chaque fois qu'ils sifflaient, a-t-il raconté, ça me rappelait qu'il fallait que je me concentre".
© AFP/Juan Mabromata
L'Argentin Carlos Berlocq face au Français Jo-Wilfried Tsonga
, en Coupe Davis, le 5 avril 2013 à Buenos Aires
Entre chaque point, les encouragements dévalaient les gradins. "Olé, Olé, Olé, Argentina", scandaient, debout, les supporteurs argentins vêtus de maillots bleu et blanc, agitant des drapeaux du pays et équipés de tambours.
Face aux milliers d'Argentins, une centaine de Français parvenaient à se faire entendre "Allez Jo-Wil", "Tous ensemble, tous ensemble", répondaient-ils, portant le maillot bleu de l'Association des supporteurs des équipes de France.
La ferveur du Parque Roca a un instant gagné Tsonga. L'arbitre estimait à tort qu'une balle avait doublé avant que le Français la renvoie et le Manceau montait sur la chaise de l'arbitre pour protester. "Je l'ai juste supplié de me donner le point", se justifiera-t-il ensuite.
Après ce match en cinq sets, il porte son regard sur son second simple.
"Je suis prêt pour dimanche, affirme-t-il, je m'entraîne pour enchaîner ce type de matches".
"J'ai réussi à le surprendre. Le public m'a donné beaucoup d'énergie", estimait pour sa part Carlos Berlocq.
Dans le deuxième simple, Gilles Simon (N.13 à l'ATP), qui a remplacé Richard Gasquet blessé, était dominé par Juan Monaco , le N.1 argentin en l'absence de Del Potro.
Après avoir perdu la première manche 7-5, il concédait la deuxième 6-2.
Les Français sont donnés favoris du quart de finale, mais ils gardent à l'esprit que les deux dernières défaites ont été concédées sur terre battue: contre l'Espagne (2011) et les Etats-Unis (2012).
Samedi Llodra et Benneteau devaient disputer le double face à David Nalbandian et Horacio Zeballos.