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La France s'est qualifiée dès samedi pour la finale de la Coupe Davis au terme de deux journées de rêve où le duo Tsonga-Gasquet a fait chuter à lui seul la République tchèque, double tenante du titre, à Roland-Garros.
Après avoir chacun remporté leur simple vendredi, ils ont fait exploser de joie le public du court Philippe Chatrier en dominant en double Radek Stepanek et Tomas Berdych en quatre sets (6-7 (4/7), 6-4, 7-6 (7/5), 6-1).
La France retrouvera donc la saveur d'une finale, chose qui ne lui était plus arrivée depuis 2010 et celle perdue contre la Serbie de Novak Djokovic à Belgrade.
Ce sera du 21 au 23 novembre, contre la Suisse de Roger Federer ou l'Italie, les deux pays s'affrontant depuis vendredi (2-1 au terme du double samedi) dans l'autre demi-finale, à Genève.
En triomphant ensemble du tandem "Stepych" devant des supporteurs en transe agitant la bannière bleu-blanc-rouge, Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga ont tout simplement fait chuter l'une des meilleurs paires de la planète.
L'expérimenté Stepanek (35 ans) et le puissant Berdych n'avaient jusque-là perdu qu'une seule fois en seize doubles de Coupe Davis. C'était lors de la finale 2009 en Espagne, déjà sur terre battue.
Cette victoire est donc une performance pour Gasquet et Tsonga qui n'avaient été associés qu'à une seule reprise en équipe de France, en janvier lors du premier tour remporté facilement (5-0) contre l'Australie, en Vendée.
- Ambiance de folie -
C'est aussi une réussite pour le capitaine Arnaud Clément dont les choix de ne pas aligner en simple Gaël Monfils, usé mentalement après l'US Open, et de se passer de Julien Benneteau , pourtant le plus spécialiste en double, ont été payants.
"Le groupe vit bien ensemble, on se dit les choses quand cela ne va pas. L'arrivée d'Arnaud nous a permis de nous exprimer beaucoup plus", a souligné Tsonga.
Tous les ingrédients étaient au préalable réunis pour un happy-end: le décor mythique de Roland-Garros, des spectateurs en fusion, un soleil au beau fixe.
Il ne manquait plus que des protagonistes assumant parfaitement leur rôle. En l'occurrence, Gasquet et Tsonga ont rempli le contrat.
"Gagner 3-0 sur les Tchèques, c'est spécial. On est très heureux. La finale, cela va être fabuleux. On espère que ce sera un niveau encore au-dessus", s'est réjoui Gasquet.
La prestation de rêve vendredi du Biterrois, tombeur de Berdych, 6e mondial, en trois petits sets, avait parfaitement lancé le camp français. Derrière, Tsonga n'avait fait qu'une bouchée du bombardier Lukas Rosol, complètement hors sujet.
Samedi, les Tchèques n'étaient pas dans un grand jour non plus, surtout Berdych, peut-être perturbé par l'ambiance de folie qui régnait dans les tribunes du court central ou par sa fébrilité affichée déjà la veille contre Gasquet.
Les Français auraient pu toutefois terriblement s'en vouloir d'avoir perdu le premier set qu'ils avaient globalement dominé.
- Stepanek diminué -
Mais ils ont raté trop d'occasions, notamment une balle de double break à 4-1, et n'ont pas su concrétiser leur avantage (4-2) dans le tie break.
La faute à une panne de service de Tsonga au plus mauvais moment et à la hargne de Stepanek qui a porté son partenaire à bout de bras lors de cette première manche.
Les Français ont chancelé au début de la deuxième manche, mais les trois balles de break sauvées (à 1-2) les ont relancés.
Après cela, ils ont su rester les meilleurs dans les moments cruciaux. D'abord en faisant craquer Stepanek dans cette manche, puis surtout en gardant le cap malgré le retour des Tchèques dans la troisième (de 3-0 à 4-4).
Dans le quatrième set, les Tchèques à l'image de Stepanek, diminué par une douleur au dos, n'y étaient plus. Tsonga a terminé sur un ace, le 16e du match pour les Français, et les drapeaux s'agitaient dans les tribunes.
Deux derniers simples sont programmés dimanche, pour l'honneur.