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© AFP/ANDREJ ISAKOVIC
Le capitaine de l'équipe de France Yannick Noah
suit la demi-finale de Coupe Davis Croatie-France, le 18 septembre 2016 à Zadar
Yannick Noah ne veut pas du "buzz" que créerait une défaite de la France contre le Japon au premier tour de la Coupe Davis dans un match a priori imperdable en l'absence du N.1 nippon, Kei Nishikori , de vendredi à dimanche à Tokyo.
"C'est un match qu'on est supposé gagner sur le papier. On va essayer d'être sérieux, de jouer à notre niveau. Et puis si on perd, ça fera un buzz!", a dit le capitaine. "Il y a tellement de gens qui seraient contents qu'on paume! Rien que pour les emmerder on va essayer de gagner! C'est déjà une bonne motivation", a-t-il ajouté, sans préciser de qui il parlait.
Les adversaires, Yoshihito Nishioka, 85e mondial, et Taro Daniel (114e), ne devraient pas en principe être de taille face à Richard Gasquet (18e) et Gilles Simon (24e), les deux joueurs de simple sélectionnés par Noah, au détriment de Lucas Pouille, pas plus que le double Yuichi Sugita (445e de la spécialité) et Yasutaka Uchiyama (177e) face à Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert , N.1 mondiaux, quoiqu'en petite forme ces derniers mois.
Mais pour Noah, "c'est un match-piège". "Pas grand-chose à gagner et beaucoup à perdre contre des gars qui savent jouer au tennis. Nos joueurs perdent souvent durant la saison contre des gens de ce niveau-là", prévient-il.
En fait, ces faux pas sont extrêmement rares chez le très régulier Gasquet, qui ouvrira les débats vendredi contre Taro Daniel. Le Biterrois ne s'est pas incliné contre un adversaire classé aussi loin à l'ATP depuis deux ans et demi.
Ils sont un peu plus fréquents dans le cas de Simon: cinq défaites en 2016 contre des joueurs moins forts que son premier adversaire, le jeune Yoshihito Nishioka, 21 ans, 85e mondial et leader de rechange après l'impasse de Nishikori.
Alors, imperdable vraiment? "Dire ça, c'est le meilleur moyen d'arriver crispés sur le terrain et de ne pas jouer notre tennis. Si on ne joue pas à notre niveau, effectivement on a des chances de perdre", prévient Nicolas Mahut .
- 'Préparer la suite' -
Le spécialiste du double, qui devrait apporter le point de la qualification 3 à 0, espère-t-on, dès samedi, connaît l'histoire du tennis. Il a certainement entendu parler de ce France-Inde de 1993, gagné d'avance lui aussi et pourtant perdu par Henri Leconte , Arnaud Boetsch et Rodolphe Gilbert à Fréjus, où le mystérieux "effet Coupe Davis" avait joué à plein.
Existe-t-il en réalité? Gilles Simon en doute. "Il y a une grosse motivation, on affronte des joueurs qui sont en forme puisqu'ils ont été sélectionnés, ce qui n'est pas toujours le cas sur le circuit où la saison est longue avec des hauts et des bas. C'est pour ça qu'il y a de gros matches", explique-t-il. Et justement le Français se sent bien après un bon Open d'Australie et prêt à affronter les 10.000 supporteurs de l'Ariake Coliseum, annoncé plein.
Une victoire avec la manière permettrait à Noah de "préparer la suite dans la continuité de ce qui a été commencé l'année dernière". Elle validerait son choix de ne pas sélectionner le N.1 français Gaël Monfils, alors que l'équipe est déjà privée de Jo-Wilfried Tsonga , resté en Suisse auprès de sa femme, enceinte.
Monfils, 9e mondial, a été laissé de côté à cause de la polémique de Zadar l'an passé. A la veille de la demi-finale perdue contre la Croatie, il avait quitté le groupe en invoquant une blessure qui avait fait couler beaucoup d'encre.
Le programme:
Vendredi (à partir de 12h00 locales, 04h00 françaises)
Taro Daniel (JPN) - Richard Gasquet (FRA)
Yoshihito Nishioka (JPN) - Gilles Simon (FRA)
Samedi (à partir de 13h00 locales, 05h00 françaises)
Yuichi Sugita/Yasutaka Uchiyama (JPN) - Nicolas Mahut / Pierre-Hugues Herbert (FRA)
Dimanche (à partir de 12h00 locales, 04h00 françaises)
Richard Gasquet (FRA) - Yoshihito Nishioka (JPN)
Taro Daniel (JPN) - Gilles Simon (FRA)