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© AFP/Andy Buchanan
L'Argentin Juan Martin Del Potro
contre Andy Murray
en demi-finale de la Coupe Davis à Glasgow, le 16 septembre 2016
L'Argentine va essayer de se débarrasser d'une encombrante particularité lors de la finale de la Coupe Davis, contre la Croatie, de vendredi à dimanche à Zagreb: elle est la seule grande nation de tennis qui n'a jamais remporté l'épreuve.
L'Australie et les Etats-Unis, l'Espagne et la France bien sûr, mais aussi la Grande-Bretagne, la Suède, l'Allemagne, la Russie, la Suisse, la Serbie, la Croatie en 2005, la République tchèque et l'Italie: tous les pays qui comptent dans le monde de la petite balle jaune ont leur nom gravé sur le Saladier d'argent, sauf un.
Des champions, l'Argentine en a pourtant eu: des vainqueurs de Grand Chelem, comme Guillermo Vilas , Gaston Gaudio et le dernier en date Juan Martin Del Potro , champion de l'US Open en 2009 et atout majeur de l'équipe de 2016, et d'autres qui ont laissé leur trace sans atteindre ces sommets, tel José Luis Clerc dans les années 1980 ou Guillermo Coria plus récemment.
Derrière ces figures de proue, la densité de bons joueurs est depuis longtemps exceptionnelle sur les bords du Rio de la Plata. Au dernier classement de l'ATP, ils sont neuf dans le top 100. Seule la France (12) et l'Espagne (11) en ont plus.
Seuls deux d'entre eux, il est vrai, figurent dans le top 50, Del Potro (38e) et Federico Delbonis (41e), qui joueront les simples à Zagreb, contre Marin Cilic (6e) et Ivo Karlovic (20e).
Quatre fois l'Argentine a perdu en finale (1981, 2006, 2008 et 2011). Pour que la cinquième soit la bonne, face à des Croates légèrement favoris grâce à leur meilleur classement en simple et à l'efficacité du double Cilic-Ivan Dodig, l'Albiceleste compte avant tout sur un homme, Juan Martin Del Potro .
Absent depuis 2012 de la Coupe Davis, tantôt à cause de blessures (trois opérations au poignet), tantôt en raison de querelles avec d'autres membres de l'équipe, joueurs ou capitaine, la "Tour de Tandil" a fait un retour tonitruant cette saison.
- Choc Cilic-Del Potro -
Classé au-delà de la millième place mondiale en janvier, il est désormais 38e grâce à un parcours solide sur le circuit, récompensé par un titre à Stockholm, son premier depuis près de trois ans. Mais c'est pour l'Argentine surtout qu'il s'est remis à briller: aux Jeux de Rio, où il a décroché la médaille d'argent, et en Coupe Davis.
Sa victoire en cinq sets épiques sur Andy Murray en demi-finale, devant le public de Glasgow, reste l'un des duels les plus marquants de l'année.
© AFP/MIGUEL MEDINA
Le Croate Marin Cilic
, le 3 novembre 2016 à Paric-Bercy face au Belge David Goffin
Après le match d'ouverture entre Cilic et Delbonis, Del Potro devra d'abord égaliser contre Karlovic vendredi. Le géant de 2,10 m a été rappelé pour la première fois depuis 2012, à 37 ans, pour suppléer le jeune Borna Coric, récemment opéré du genou.
Le double devrait permettre à l'une des deux équipes de virer en tête. Le capitaine argentin Daniel Orsanic osera-t-il aligner sa star? A Glasgow, le pari avait failli tourner au désastre car Del Potro, exténué, n'était plus en état de disputer le cinquième match décisif (contre toute attente, son remplaçant Guido Pella s'en était sorti).
Dans le scenario rêvé par les Argentins, Del Potro aurait alors la balle de match dimanche face à Cilic, deux joueurs qui ont plus d'un point commun: l'âge (28 ans), la haute taille (1,96 pour le Sud-Américain, 1,98 m pour l'Européen), les points forts (service, coup droit) et la particularité d'avoir remporté leur plus grand succès à l'US Open (2009 pour Del Potro et 2014 pour Cilic), sans avoir pleinement confirmé par la suite.