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La France est en demi-finale de la Coupe Davis grâce à sa victoire ce week-end sur le sol tchèque 3-1, et son emblématique capitaine Yannick Noah se prend à nouveau à rêver d'une victoire dans la compétition, qui échappe aux Bleus depuis 2001.
"Quel que soit l'équipe en face, je pense sincèrement que si on arrive prêts, bien préparés, dans les meilleures conditions pour nous, on va gagner la Coupe Davis", a ainsi assuré Noah, devant les tribunes déjà vides de la "Werk Arena" à Trinec.
Pour se qualifier, l'équipe tricolore a toutefois bénéficié d'une absence de poids côté tchèque, Tomas Berdych , 8e joueur mondial, qui n'était pas aligné.
En demie, les Français seront opposés soit aux États-Unis, soit à la Croatie à la mi-septembre. A Portland, les Etats-Unis menaient deux victoires à une à l'issue du double, samedi.
Jo-Wilfried Tsonga a apporté dimanche à la France le troisième point synonyme de qualification pour les demi-finales, en venant à bout de Jiri Vesely.
Battu vendredi lors du premier simple par Lukas Rosol, Tsonga a dû sérieusement batailler pour maîtriser Vesely (50e): le N.10 mondial a eu besoin de quatre sets 4-6, 7-6 (7/3), 6-4, 7-5 et 3 h 28 min de jeu.
-Expérience-
Le Français n'est pas parti du bon pied dans ce match. Après avoir ouvert le premier set par une double faute, il a cédé son service au cinquième jeu, puis perdu la manche (4-6) après avoir échoué à concrétiser deux occasions de recoller.
"Avec mon expérience, je savais que même avec un mauvais départ, ce n'est pas terminé, ça continue, le match est long. Il fallait vraiment travailler pour gagner aujourd'hui. Je me suis battu et puis s'est passé", a confié Tsonga.
Le Français a su relever la tête au deuxième set, très accroché, en s'imposant sans frémir au tie-break (7/3), malgré une balle de set gaspillée à 5-4.
Tsonga, plus souverain sur la mise en jeu et au filet et très efficace sur ses coups droits, a ensuite maintenu, non sans difficultés toutefois, son emprise sur la partie, et le Tchèque n'était plus en mesure de faire face.
"Jo a eu du mal à rentrer dans le match parce qu'il a toujours à coeur de nous guider. C'est dur de jouer après avoir perdu le premier match, mais il s'est remobilisé", a déclaré Yannick Noah , avant de se féliciter de la "belle équipe" qu'il a conduit à Trinec.
-Un quart de finale symbolique-
"Ce quart de finale a été symboliquement plus important pour nous, pour plein de raisons, surtout quand on pense à ce qui s'est passé en France jeudi soir (l'attentat de Nice) avant le match", a souligné celui qui a déjà soulevé le Saladier d'Argent comme capitaine en 1991 et 1996.
"Je suis tellement content, tellement heureux. de la réaction de toute l'équipe. C'est un joli travail d'équipe, des joueurs qui ont été exemplaires", a-t-il conclu.
La République tchèque, elle, s'est inclinée devant la France à domicile en Coupe Davis pour la première fois depuis... 1926.
Les hommes de Yannick Noah ont ainsi imité les "mousquetaires" René Lacoste et Henri Cochet .
"A mon avis, l'équipe de France a de fortes chances de remporter la Coupe Davis cette année", a aussi déclaré le capitaine tchèque, Jaroslav Navratil.
Vendredi, Rosol avait battu Tsonga dans le premier simple (6-4, 3-6, 4-6, 7-6 (10/8), 6-4) pour apporter le premier point aux Tchèques. Pour ses débuts en Coupe Davis, Lucas Pouille avait égalisé grâce à sa victoire 7-6 (7/2), 6-4, 7-5 contre Vesely.
Samedi, le double Nicolas Mahut / Pierre-Hugues Herbert avait rapproché les Bleus à un point des demi-finales en venant à bout en cinq sets (6-1, 3-6, 6-3, 4-6, 6-4) de la paire tchèque Radek Stepanek /Lukas Rosol.