Happy Birthday : |
La France recevra la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka en finale de la Coupe Davis fin novembre, un défi immense pour Tsonga, Gasquet et Monfils qui n'ont encore jamais remporté le Saladier d'argent.
Principal artisan de la victoire des siens contre l'Italie en demi-finales, Federer a presque tout gagné et en plusieurs fois, dans sa carrière, à l'exception de la médaille d'or olympique en simple et... la Coupe Davis!
A 33 ans, le champion bâlois, recordman des titres en Grand Chelem (17) a peut-être une dernière chance de garnir son armoire à trophées d'une Coupe du monde de tennis.
Jusqu'à aujourd'hui, il n'avait pas fait mieux qu'une demi-finale, perdue il y a déjà onze ans contre l'Australie de Lleyton Hewitt .
Cette année, la Suisse est mieux armée que jamais avec aussi Stan Wawrinka qui a rejoint la cour des grands en remportant son premier tournoi du Grand Chelem, à Melbourne, et en atteignant son meilleur classement (N.3).
C'est dire l'ampleur du challenge qui attend les Français. Un certain nombre de signes avant-coureurs leur donnent toutefois des raisons d'espérer.
- Ambiance de foot -
En 2010, sans Jo-Wilfried Tsonga , ils avaient connu une énorme déception contre la Serbie de Novak Djokovic , à Belgrade (2-3).
Cette année, ils auront encore l'avantage de jouer à domicile. Après l'Australie à Mouilleron-le-Captif en janvier, l'Allemagne à Nancy en avril et la République tchèque, double tenante du titre, à Roland-Garros ce weekend, les Bleus vont vraisemblablement accueillir les Helvètes à Lille, dans le stade Pierre-Mauroy, théâtre des matches de football du Losc.
L'équipement, qui dispose d'un toit, peut accueillir plus de 20.000 spectateurs. "C'est un outil absolument exceptionnel", souligne le ministre des Sports Patrick Kanner, qui a été maire adjoint de Lille, au sujet de ce stade.
La Fédération française de tennis doit prochainement dévoiler le lieu et le capitaine de l'équipe de France, Arnaud Clément, dévoiler le type de surface.
Pour affronter Federer et Wawrinka, pas sûr que le terrain soit si déterminant, tant les Suisses sont à l'aise sur la terre ocre et les surfaces rapides. S'il est bien plus redoutable sur dur ou sur herbe, Federer est aussi très à l'aise sur terre battue, comme en atteste ses cinq finales à Roland-Garros dont un titre, en 2009.
Wawrinka est aussi capable de faire le grand écart. Après Melbourne en janvier, il avait gagné à Monte-Carlo, (contre Federer en finale), le premier Masters 1000 de sa carrière.
Pour Jo-Wilfried Tsonga , artisan avec Richard Gasquet du succès français en demies contre les Tchèques, c'est plus "l'envie" que la surface, qui fera la différence. "Quasiment tous mes joueurs ont battu dans leur carrière Stan ou Roger sur différentes surfaces. Ils savent qu'il en sont capables de nouveau", observe d'ailleurs Arnaud Clément.
- Gare à la blessure -
Tsonga a le ratio le plus flatteur des Français face à Roger Federer (5 victoires, 11 défaites) qu'il est le seul à avoir battu au meilleur des cinq manches (Wimbledon en 2011, Roland-Garros en 2013). Il est également le seul, avec Julien Benneteau , à compter plus de victoires que de revers contre Wawrinka (3-2).
D'après Clément, la clé sera "d'arriver le mieux préparé possible et dans des conditions optimales de forme physique et de fraicheur mentale". D'autant que la saison est loin d'être terminée, avec, bientôt, la tournée asiatique, Bercy fin-octobre puis le Masters de Londres pour Benneteau en double (associé à Edouard Roger-Vasselin ) et éventuellement Tsonga en simple.
S'il sent la moindre alerte, le Manceau "lèvera le pied" pour ne pas rater la finale, qu'il avait manquée en 2010 à cause d'une blessure à un genou. Comme l'a dit Gasquet, "c'est l'affiché rêvée, encore plus parce qu'il y a Federer." A ne surtout pas manquer.