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© AFP/Thomas Samson
Le capitaine de l'équipe de France de Coupe David Arnaud Clément, lors d'une conférence de presse à Roland-Garros le 22 juin 2012.
La France ouvre une ère nouvelle, sous les ordres de son nouveau capitaine Arnaud Clément, avec une rencontre ne présentant a priori pas grand risque contre Israël au premier tour de la Coupe Davis, de vendredi à dimanche à la Kindarena de Rouen.
Pour le tennis français, c'est une page d'histoire qui se refermera pour de bon quand Clément s'assoira sur le banc pour la première fois vendredi, en lieu et place de l'éternel Guy Forget . Sous les ordres de celui-ci, en 14 ans, la France a remporté la Coupe Davis en 2001, et été finaliste en 1999, 2002 et 2010.
Nommé en juin dernier après avoir mis un terme à sa carrière de joueur à Wimbledon, Clément, ex-N.10 mondial âgé de 35 ans, a eu le temps de se préparer à sa fonction. Il connaît tout de la Coupe Davis, dont il a longtemps incarné l'esprit mieux que quiconque.
Forcément inexpérimenté, l'Aixois s'est préparé méticuleusement pour ce premier rendez-vous. Perfectionniste comme son prédécesseur, il s'est inspiré de ses conseils et s'appuie sur une relation de confiance avec les joueurs, qu'il connaît sur le bout des doigts.
L'homme est prêt. "Je suis très content, très excité", avoue-t-il. "La préparation s'est super bien passée. Tout le monde a été très appliqué, très concentré. C'est ce que je souhaitais. On a fait le travail pour être prêt demain (vendredi)".
Il lance sa nouvelle carrière sous de bons auspices. Quand Yannick Noah a pris en mains les destinées de l'équipe de France en 1991, elle a battu Israël au premier tour à Rennes. Quelques mois plus tard, elle enlevait son premier Saladier d'argent depuis 1932.
Pour ses débuts en 1999, Forget aussi avait atteint la finale (perdue face à l'Australie). "Mais je ne suis pas vraiment superstitieux", s'empresse de dire Clément, qui préfère concentrer son attention sur des éléments plus objectifs.
© AFP/Paul Crock
Le Français Jo-Wilfried Tsonga
(d) le 23 janvier 2013 à Melbourne après son élimination en quarts de finale de l'Open d'Australie par le Suisse Roger Federer
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S'il en est un indéniable, c'est que la France, éliminée par les Etats-Unis en quart de finale l'an passé, est l'immense favorite de cette rencontre face à Israël, contre laquelle elle n'a jamais perdu en trois rencontres.
Le classement respectif des uns et des autres suffit à en témoigner. Du côté français Jo-Wilfried Tsonga (N.8 mondial) et Richard Gasquet (N.10) ont été retenus en simples. Le double sera composé de Michaël Llodra et Julien Benneteau .
L'équipe israélienne alignera en simples, comme attendu, Dudi Sela (N.106) et Amir Weintraub (N.173). Sela remplacera Andy Ram , mal remis d'une blessure à une hanche, en double aux côtés de Jonathan Erlich.
Mais Clément n'entend pas commettre de péché de gourmandise en voyant trop loin - un possible quart en avril contre l'Allemagne ou l'Argentine - trop vite. "Sur le papier, c'est vrai, il y avait des équipes plus fortes, mais là encore, c'était sur le papier", assène-t-il.
"Les Israéliens jouent aujourd'hui dans le Groupe mondial", reprend-il. "Pour évoluer à ce niveau-là, il faut une équipe forte. Ils ont joué une demi-finale en 2009. Ils ont l'habitude de battre des équipes plus fortes qu'eux sur le papier."
Les joueurs n'ont pas l'intention de gâcher la première de leur nouveau capitaine. "C'est un renouveau, une nouvelle aventure qui commence avec Arnaud. On est contents d'entamer cette nouvelle campagne. On est tous très motivés", affirme Tsonga, qui commencera vendredi contre Weintraub.