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© AFP/CHARLY TRIBALLEAU
Le Français Jérémy Chardy face au Britannique Daniel Evans en Coupe Davis au Kindarena de Rouen, le 7 avril 2017
Deux points à zéro et six sets à zéro! Lucas Pouille et Jérémy Chardy ne pouvaient pas mieux lancer le quart de finale de Coupe Davis, vendredi à Rouen, où les Britanniques ont montré leurs limites sur terre battue dès les premiers simples.
Après la victoire du Nordiste sur Kyle Edmund 7-5, 7-6 (8/6), 6-3 et celle du Palois sur Dan Evans 6-2, 6-3, 6-3, le match semble presque plié, au vu de la différence de niveau sur l'ocre avec ses deux joueurs, 47e et 44e mondiaux, chargés de la trop lourde tâche de compenser le forfait d' Andy Murray .
Le billet pour la demi-finale, contre la Serbie ou l'Espagne en septembre, pourrait être validé dès samedi par Nicolas Mahut et Julien Benneteau face à Jamie Murray et Dominic Inglot, dans le double, le match qui sera peut-être le moins facile à gagner du week-end. A défaut, on voit mal comment les Bleus ne remporteraient pas au moins un des deux derniers simples dimanche.
"Je suis beaucoup plus détendu qu'hier!", a reconnu Yannick Noah .
Le capitaine français était lui aussi privé de ses têtes d'affiche, pour différentes raisons - paternité récente de Jo-Wilfried Tsonga et convalescences de Gaël Monfils et Richard Gasquet . Le Biterrois, qui se remet d'une opération de l'appendicite, était d'ailleurs dans les tribunes de la Kindarena aux côtés de Pierre-Hugues Herbert , forfait lui aussi à cause d'une blessure à la jambe. Un geste très apprécié.
Pour épauler Lucas Pouille, promu leader dès sa troisième sélection, sa première devant le public français, Noah avait fait le pari d'aligner Jérémy Chardy, seulement N.9 français en simple (68e mondial), dont la dernière apparition en Coupe Davis datait de 2011, à la place de Gilles Simon . Pour la première fois depuis 2005, il n'y avait aucun "Mousquetaire" sur le court.
- Allergique à la terre -
Les deux titulaires ont donné une belle démonstration de la profondeur du réservoir français, le plus riche du monde en membres du top 100 (11 au dernier classement ATP). Ils ont su intelligemment profiter des lacunes de leurs rivaux sur terre.
"Je savais qu'il n'aime pas bouger. L'objectif était de trouver les bonnes zones", a expliqué Pouille, très efficace avec ses amorties.
Si Edmund n'est pas un spécialiste de la surface, son puissant coup droit le rend quand même difficile à jouer. Le Français s'est d'ailleurs retrouvé mal embarqué dans le tie-break du deuxième set (2-5) avant d'aligner quatre points cruciaux.
Evans, lui, est un allergique à la brique pilée. Il n'y avait plus mis les pieds depuis trois ans (en qualification de Roland-Garros) et ses autres expériences de la glissade avaient eu pour cadre des tournois de deuxième division (Challenger).
Chardy, ancien huitième de finaliste Porte d'Auteuil, ne s'est pas fait prier pour le balayer en 1h 50 min avec ses grosses frappes de fond de court. Il reste invaincu en quatre rencontres de Coupe Davis.
Alors, pas indispensables les "Mousquetaires"? "Je n'ai pas envie de les virer!, a répondu Pouille. A part jouer mon tennis, je ne vais rien faire pour ça. J'ai envie d'avoir ma place parce que ce sont des émotions rares. On est tous un groupe et on a tous envie de la gagner".