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Wawrinka et Federer, vainqueurs des Kazakhs 3 à 2, ont remis les pendules à l'heure suisse, dimanche à Genève, pour pouvoir poursuivre leur aventure en Coupe Davis en demi-finales face à l'Italie en septembre.
Au vu des forces en présence de part et d'autre du filet de ce quart de finale, il ne faisait guère de doute que la Suisse se hisserait dans le dernier carré pour la première fois depuis 2003.
Mais le week-end fut plus compliqué que prévu pour le vainqueur de l'Open d'Australie et la légende aux 17 titres du Grand Chelem. Après les défaites de Wawrinka en ouverture vendredi, puis en double samedi avec Federer, ils n'avaient tout simplement plus le droit à l'erreur dimanche.
Poussé ainsi au pied du mur, Wawrinka a réussi enfin à tenir son rang de N.3 mondial en venant à bout de Mikhail Kukushkin, 56e mondial, 6-7 (4/7), 6-4, 6-4, 6-4 malgré une nouvelle entame de match difficile.
Il ne restait plus à Federer qu'à conclure face à Andreï Golubev, 64e joueur mondial survolté grâce à qui le Kazakhstan avait décroché ses 2 points.
L'ancien roi du circuit, qui n'avait jamais eu dans sa carrière auparavant à disputer un cinquième match décisif en Coupe Davis, a apporté ce troisième point avec classe en trois sets, 7-6 (7/0), 6-2, 6-3.
"On était très soulagés et très contents, le week-end était long. Je suis content que Stan m'ait offert la possibilité de jouer encore aujourd'hui", a commenté Federer.
- Federer se souvient de 2003 -
Capable du meilleur aux antipodes, mais souvent du pire devant le public suisse, Wawrinka s'est évité un mélodrame en ravivant la flamme suisse.
Car le spectre de l'élimination hantait bien la halle quand il perdit à nouveau pied dans le tie-break en première manche.
"J'ai eu deux jours très, très difficiles. Je prends beaucoup la responsabilité de notre défaite en double. Je n'ai pas été là quand il fallait, j'ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans, a avancé Wawrinka. Mais même si mes statistiques ne sont pas incroyables en Coupe Davis, cela ne m'empêche de savoir gagner quand il faut".
Propulsé N.1 suisse depuis son titre à Melbourne en janvier, Wawrinka refuse de se voir comme le patron de l'équipe, conscient qu'il est loin d'en avoir le palmarès: "Avoir Roger comme partenaire, c'est la plus grande des chances, mais ce n'est pas toujours facile à gérer car cela reste un monstre, un génie".
Si Wawrinka disputait son premier quart de finale de Coupe Davis, Roger Federer se souvient très bien de la demi-finale de 2003 perdue face à l'Australie: "j'ai encaissé une de mes plus grandes défaites contre Hewitt en cinq sets le dimanche. J'ai beaucoup appris, et si j'ai eu la carrière que j'ai eue ensuite, c'est à cause de matches comme cela".