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© AFP/Daniel Garcia
L'Argentin Juan Monaco
fête sa victoire face au Français Gilles Simon
, en Coupe Davis, le 5 avril 2013 à Buenos Aires
Le quart de finale de Coupe Davis face à l'Argentine avait bien commencé vendredi à Buenos Aires pour la France avec la victoire en cinq manches de Jo-Wilfried Tsonga , avant que Gilles Simon ne s'incline lourdement devant Juan Monaco .
Tsonga a souffert face à Carlos Berlocq mais s'est finalement imposé pour offrir le premier point à la France dans l'ambiance hostile du Parque Roca de Buenos Aires.
Dans le second simple, Simon (13e mondial), qui a remplacé Richard Gasquet forfait, s'est incliné en trois manches sèches, 7-6 (7-2), 6-2, 6-4, face à Monaco (19e ATP), chef de file de l'équipe argentine après le refus de Juan Martin Del Potro (7e) de disputer la compétition cette saison.
Simon dit avoir été gêné par une douleur au bas du dos pendant le match, qui s'est ensuite dissipée, sans pour autant attribuer sa défaite à ce problème.
Dans le premier simple, Tsonga a d'abord été cueilli à froid par le 71e joueur mondial, héroïque vendredi, qui a enlevé le 1er set 6-4, en prenant le service du Français dès le premier jeu.
Tsonga, qui n'avait pas joué sur terre battue depuis Roland Garros l'an dernier, parvenait à installer son jeu et distribuait les coups gagnants avec son coup droit. Les deux sets suivants étaient une formalité (6-2, 6-3).
Berlocq, spécialiste de la terre battue et transcendé par les encouragements du public, effaçait un break de Tsonga et enlevait la quatrième manche (7-5).
La tension montait d'un cran dans la 5e manche. Sous un soleil d'automne austral et 26 degrés au thermomètre, la fatigue s'installait des deux côtés du filet. Tsonga faisait alors valoir son rang de N.8 mondial et s'imposait 6-2 à sa 4e balle de match.
Le camp français poussait un "ouf" de soulagement. Tsonga explosait de joie.
Au terme de quatre heures de match, Tsonga regagnait le vestiaire, épuisé: "Les victoires dans la douleur, ce sont les plus belles", assurait-il.
© AFP/Juan Mabromata
Le Français Jo-Wilfried Tsonga
fête sa victoire dans le premier simple face à l'Argentine, en Coupe Davis, le 5 avril 2013 à Buenos Aires
Face aux sifflets du public entre ses premières et secondes balles, devant les cris qui le dérangeait, il a finalement pris le parti de ne rien dire, de ne pas se plaindre auprès de l'arbitre. "On s'attendait au pire, on a eu le pire. Chaque fois qu'ils sifflaient, a-t-il raconté, ça me rappelait qu'il fallait que je me concentre".
Entre chaque point, les encouragements dévalaient les gradins. "Olé, Olé, Olé, Argentina", scandaient, debout, les supporteurs argentins vêtus de maillots bleu et blanc, agitant des drapeaux du pays et équipés de tambours.
Face aux milliers d'Argentins, une centaine de Français parvenaient à se faire entendre "Allez Jo-Wil", "Tous ensemble, tous ensemble", répondaient-ils, portant le maillot bleu de l'Association des supporteurs des équipes de France.
La ferveur du Parque Roca a un instant gagné Tsonga. L'arbitre estimait à tort qu'une balle avait doublé avant que le Français la renvoie et le Manceau montait sur la chaise de l'arbitre pour protester. "Je l'ai juste supplié de me donner le point", se justifiera-t-il ensuite.
"Je m'attendais à ce que ces deux matches soient très accrochés. (...) Quand ils jouent à domicile, ils sont capables de joueur leur meilleur tennis et ils ont joué leur meilleur tennis. Il reste trois points. Ils vont être très accrochés. Je pensais que Gilles (Simon) pouvait l'emporter, on ne joue pas son meilleur tennis à la demande", a réagi Arnaud Clément, qui a succédé il y a quelques mois à Guy Forget à la tête de l'équipe de France.
Les Français sont donnés favoris du quart de finale, mais ils gardent à l'esprit que les deux dernières défaites ont été concédées sur terre battue: contre l'Espagne (2011) et les Etats-Unis (2012).
Samedi Llodra et Benneteau devaient disputer le double face à David Nalbandian et Horacio Zeballos. "Le double sera très équilibré, très dur à gagner, prévoit Arnaud Clément. Le public va pousser derrière (les Argentins). Ce sera très compliqué, ce sera du beau spectacle".