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© AFP/ANDREJ ISAKOVIC
Le capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis Yannick Noah
lors de la demi-finale face à la Croatie, le 18 septembre 2016 à Zadar
Yannick Noah a déclaré qu'il reviendrait "avec plaisir" sur le banc de l'équipe de France de Coupe Davis la saison prochaine, mais seulement si "tout le monde adhère" à son projet, dimanche à Zadar après la défaite en demi-finale contre la Croatie.
Q: Quel est votre sentiment après la défaite?
R: "C'est de la mélancolie et une petite tristesse. On rêvait de gagner cette année. On rêvait de retourner en France pour jouer la finale. On se bat, on y croit, on essaie de mettre en place tout ce qu'on peut et puis il y a la balle de match et tout s'écroule."
Q: Pourquoi le match vous a-t-il échappé?
R: "Ce n'est pas qu'il nous a échappé. On a eu en face un très bon joueur, Marin Cilic . Il a tenu les trois jours. Il nous a dominés. Il a gagné ses deux simples, il a tenu son équipe à bout de bras."
Q: Pouvez-vous dire ce qui s'est vraiment passé avec Gaël Monfils?
R: "Je suis allé à New York tout content. J'arrive, il y a trois gars en quarts de finale de l'US Open (Tsonga, Monfils, Pouille), le double en quart. La perspective de ce match était jolie. Les gars en forme, en confiance et en bonne santé. Quand Gaël arrive en demi-finale, je me dis qu'il va falloir gérer son retour. Puis on arrive ici et vraiment au dernier moment il ne peut pas jouer. En une heure on est passé d'une équipe à une autre. Il a fallu s'adapter."
Q: Peut-on dire qu'il vous a planté?
R: "Si je vous dis qu'il nous a planté, ça veut dire que je pense qu'il n'est pas blessé. Je vous dis que je ne sais pas. Je veux en avoir le coeur net et pour le moment je n'ai pas eu le temps de l'appeler, je n'ai pas vu ses radios, je ne sais pas quand il va reprendre la compétition, quand il a prévu de se réentraîner, je ne peux pas répondre. La seule chose que je peux répondre c'est que c'était vraiment tard et que s'il y a vraiment un coup de malchance, c'est vraiment pas de chance qu'il se fasse mal en montant les escaliers."
Q: Avez-vous envie de continuer à votre poste?
R: "J'en ai envie mais il n'y a pas que moi. Il y a un groupe il y a un projet qui forcément évolue. La plupart des choses ont été formidables et au-delà de mes attentes et il y en a d'autres que j'aimerais vraiment cadrer. Il ne s'agit pas que de Gaël. Il y a le cas de Gaël, il y a le cas de Jo, celui de Benoît Paire, il y a la façon de gérer les autres joueurs de double, la relation avec la Fédération, mon contrat..."
Q: Qu'est-ce qui pourrait vous décider? R: "Ce qui compte c'est l'avis des joueurs. On en parle, je dis comment je veux fonctionner et si tous les joueurs sont d'accord on peut travailler. Si tout le monde adhère, je viens avec plaisir. Je prends du plaisir à être là, à encourager les gars, à me retrouver dans le tennis, à faire des matches de ce niveau. Mais j'ai aussi un peu d'ambition et c'est bien qu'on ait envie de gagner et qu'on tire tous dans le même sens."
Q: Que faut-il pour gagner enfin la Coupe Davis?
R: "Quand on a gagné en Fed Cup et en Coupe Davis, c'est parce qu'on avait un état d'esprit, qu'on faisait corps. On n'a jamais eu un numéro un ou deux (mondial). Il faut travailler beaucoup pour l'équipe, faire des sacrifices. C'est un investissement, un engagement qui va au-delà d'entrer sur le court, de mettre le maillot bleu blanc rouge et de chanter la Marseillaise. C'est bien de chanter la Marseillaise mais il faut se préparer et être digne de porter ce maillot."
PROPOS RECUEILLIS LORS D'UN POINT-PRESSE