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Avec Roger Federer , l'homme aux 17 titres du Grand Chelem, et Stanislas Wawrinka, propulsé cette année N.3 mondial, la Coupe Davis semble promise sur le papier cette année à la Suisse, qui rêve de mettre en banque son premier Saladier d'argent.
En fin de semaine, elle reçoit à Genève en quarts de finale le Kazakhstan dont les deux meilleurs éléments sont Mikhaïl Kukushkin (56e mondial) et Andrey Golubev (64e) et l'euphorie est tout autre sur les bords du Lac Léman qu'il y a un an pour le premier tour contre la République Tchèque.
Car depuis janvier, la Suisse est devenue une grande puissance sur la mappemonde du tennis, grâce au retour sous les drapeaux à 32 ans du roi Federer et la montée en grade de Stanislas Wawrinka, 28 ans, victorieux de l'Open d'Australie.
Si le second a toujours mis un point d'honneur à jouer la Coupe Davis, Federer avait privilégié sa carrière individuelle depuis 2005, en faisant valoir qu'avec l'âge, il ne pouvait pas être sur tous les fronts.
Mais désormais, c'est Wawrinka le N.1 suisse. Troisième au classement ATP, la nouvelle coqueluche de la Suisse francophone devance Federer, qui fut pendant un record de 302 semaines le patron du circuit.
"C'est clair que c'est particulier parce que quand on est N.1 et qu'on sait que que le N.2 s'appelle Roger on se demande comment c'est possible !, a estimé Stanislas Wawrinka, lors d'une conférence de presse mardi. Mais cela prouve qu'en Suisse, le tennis se porte bien. On a actuellement deux joueurs dans le Top-4, c'est quelque chose d'incroyable et il faut en profiter parce que cela n'arrive pas à chaque génération".
- "Chance énorme" -
Le changement de dimension de son coéquipier a certainement convaincu Federer de partir en quête du Saladier, le seul trophée qui manque à son incroyable palmarès.
Les deux hommes, qui ont conquis en double l'or olympique aux Jeux de Pékin en 2008, ont beaucoup d'estime l'un pour l'autre, même si Wawrinka, qui aimait se présenter avec ironie comme "le Suisse qui perd", est resté de fait longtemps dans l'ombre écrasante de Federer, le joueur de tous les records.
"On m'a toujours demandé de le critiquer, on nous a toujours montés un peu l'un contre l'autre mais au fond on s'est toujours bien entendu", a raconté Wawrinka dans une longue interview à la télévision suisse.
"Moi j'ai eu la chance de grandir avec lui. Quand je suis arrivé sur le circuit, il était déjà au top. Cela m'a permis d'apprendre beaucoup. Quand on peut s'entraîner des centaines de fois avec le N.1 mondial, c'est une chance énorme", a insisté celui qui fut élu "Suisse de l'année 2013".
Ce qui ne l'avait pas empêché de faire part de son agacement fin 2012 devant le refus du maître de jouer la Coupe Davis la saison suivante.
Federer n'avait pas prévu de l'inclure non plus dans son programme cette année. Mais il s'est ravisé après l'Open d'Australie pour débarquer à Novi Sad, en Serbie, à temps pour le premier tour fin janvier.
Bien que favori, le tandem de choc "Fedrinka" refuse de s'emballer. Aucun des deux n'a oublié qu'en 2012 ils l'étaient tout autant quand ils avaient capitulé sous les balles américaines à Fribourg au premier tour.