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Avec Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet en chefs de file, la France tentera d'exaucer son rêve d'une nouvelle finale en Coupe Davis face à la République tchèque, double tenante du titre, de vendredi à dimanche à Roland-Garros.
Les Tricolores ont une belle opportunité de réussir leur coup cette année où tous les ingrédients semblent réunis pour une belle fête.
La rencontre a lieu à domicile, qui plus est dans le "jardin" des Bleus, Porte d'Auteuil. L'équipe est aussi au complet et a globalement laissé une bonne impression lors de la longue et éprouvante tournée nord-américaine.
Huitième de finaliste à l'US Open, Jo-Wilfried Tsonga s'est remis en selle quelques semaines auparavant en s'imposant à Toronto pour décrocher le deuxième Masters-1000 de sa carrière.
Julien Benneteau a lui vécu jusqu'ici une bonne année avec un succès historique à Roland-Garros en association avec son compère Edouard Roger-Vasselin et quelques performances en simple (demie à Cincinnati, 8e de finale à Toronto en battant Gulbis).
- Monfils ménagé -
Gaël Monfils a pour sa part fait rêver le camp français en passant à deux doigts d'une demi-finale à Flushing Meadows, s'inclinant en quart contre Roger Federer , après avoir eu deux balles de match.
Mais "La Monf" ne débutera pas face à la République tchèque. Pas remis du décalage horaire, fatigué mentalement, il a préféré se mettre en retrait pour les deux premiers simples.
Au côté de Tsonga, c'est donc à Richard Gasquet que reviendra la tâche d'apporter les premiers points au camp français vendredi. Pas épargné par les blessures cette année (épaule, dos, coude, adducteurs), le Biterrois n'a pas vraiment convaincu.
Sorti du Top 20 mondial (21e) pour la première fois depuis deux ans, Gasquet, a malgré deux finales perdues (Eastbourne, Montpellier) été capable du meilleur (premier tour de Coupe Davis contre l'Australie) comme du pire, notamment lors de ce non-match au troisième tour de l'US Open face à Monfils où il a semblé se dérober devant l'enjeu.
Mais Gasquet se dit "en forme" avant d'entamer ce nouveau duel en Coupe Davis dont il a fait cette année "(sa) priorité". Cela tombe bien car ce cru 2014 semble être l'occasion ou jamais pour la génération Tsonga-Gasquet-Monfils de décrocher une nouvelle finale en Coupe Davis, quatre ans après celle perdue face à la Serbie de Novak Djokovic .
"Ils n'auront peut-être plus l'occasion de revivre cela", soulignait même leur capitaine Arnaud Clément, qui avait vécu lui même les joies d'un succès en demi-finale à Roland-Garros, contre les Etats-Unis en 2002.
Les Français n'auront cette fois-ci pas les Serbes ou les Espagnols, hors course, pour leur barrer la route. Pour rêver d'une finale contre, peut-être, la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka (opposée à l'Italie dans l'autre demie) ils devront toutefois passer sur le corps des redoutables tchèques.
- L'embarras du choix en double -
Avec sa star Tomas Berdych , 6e mondial et quart de finaliste à New York, et son vétéran (35 ans) mais fringant Radek Stepanek , la République tchèque a fait du Saladier d'argent son bien le plus précieux depuis deux ans.
En la personne de Lukas Rosol, aligné en simples avec Berdych, l'équipe de Jaroslav Navratil dispose aussi d'un atout solide, mais dont le service de bombardier sera moins gênant pour les Français sur la terre battue du court Philippe Chatrier que sur surface rapide.
Le double pourrait être la clé de ce match où "il n'y a pas de favori" selon Julien Benneteau . "C'est du 50-50. Ils ont déjà été capables de bien jouer sur terre battue en s'imposant en Argentine (demi-finale en 2012). Et nous, nous sommes en confiance et nous aurons la chance de jouer à la maison dans un endroit que nous connaissons par coeur", explique le Bressan.
En double, Arnaud Clément n'aura que l'embarras du choix, bénéficiant de trois associations possibles avec Benneteau, Gasquet et Tsonga. "Un luxe", dit-il.