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Marin Cilic , vainqueur de son premier titre du Grand Chelem à New York lundi, a présenté son sacre comme "une sorte de miracle".
QUESTION: Que représente ce titre pour vous ?
REPONSE: "Cela me paraît irréel d'être présenté comme un vainqueur d'un Grand Chelem, j'en ai rêvé toute ma vie et tout a changé lors des quatre-cinq derniers jours. Depuis le 5e set contre (Gilles) Simon (en 8e de finale), j'ai joué incroyablement bien et j'ai enchaîné ces victoires contre des joueurs de top-niveau. Pour moi, pour les gens qui m'entourent, pour tous ceux qui me soutiennent depuis des années et qui ont toujours cru en moi, c'est énorme. Je suis sur le toit du monde".
Q: Comment expliquez-vous avoir réussi à aller cette fois au bout de ce tournoi, quatre ans après une première demi-finale en Grand Chelem à Melbourne ?
R: "Je suis plus fort mentalement, je suis plus exigeant, j'attends plus de choses de moi quand je suis sur le court et quand je m'entraîne. Je prends aussi plus de plaisir aussi que ces dernières années. Depuis que j'ai réussi de bons résultats en 2010, les résultats ne venaient plus vraiment, je n'amusais plus autant. Maintenant, je suis plus relax, j'apprécie chaque moment. Ce plaisir retrouvé, c'est Goran qui me l'a apporté.".
Q: On vous a vu prendre votre téléphone dès la fin du match, vous avez pu appeler vos proches en Croatie ?
R: "J'ai parlé avec quelques personnes, avec mon parrain à Zagreb et il m'a dit que je ne pouvais pas imaginer ce qui se passait dans le pays. Tout le monde était devant sa télévision, c'était comme pendant une Coupe du monde de football. C'est un jour spécial pour moi mais aussi pour toute la Croatie".
Q: Quelles étaient vos attentes pour ce tournoi ?
R: "Quand on débute un tournoi, on veut gagner le premier, le deuxième match, mais ce n'étaient pas des joueurs du top. Je ne savais pas comment j'allais gérer la pression. Contre les trois-quatre derniers joueurs que j'ai affrontés, j'avais un bilan négatif. J'ai abordé chacun de ces matches avec comme seule ambition, gagner. Quand j'y pense, c'est une sorte de miracle".
Q: Qu'a été le discours de Goran Ivanisevic lorsque vous avez commencé à travailler ensemble ?
R: "Avec Goran, on a travaillé très dur dès le premier jour. C'était quelqu'un de très athlétique quand il jouait, on a beaucoup travaillé sur cela, cela m'a permis d'apporter une dimension supplémentaire à mon jeu, j'ai progressé à tous les niveaux. Lorsqu'il jouait, c'était quelqu'un de très émotionnel. Mais comme entraîneur, il est différent: il m'a apporté son savoir du tennis et le plaisir. Chaque jour avec lui est extrêmement amusant, il fait toujours des commentaires marrants. Il m'a dit qu'il fallait que je sois agressif, que je passais trop de temps à penser à la tactique et pas assez à mon jeu. Il a fallu changer mon approche et mon état d'esprit, il a fallu cinq-six mois pour que j?intègre cela".
Q: Ce tournoi marque-t-il le début de la fin pour le "Big Four"?
R: "Beaucoup de gens disent qu'ils aimeraient voir les quatre grands continuer à dominer le tennis. Ils attirent le plus de spectateurs, le plus de diffuseurs mais un jour, ils vont partir. Mais pour cet US Open, nous, le second cercle, nous avons eu de la chance. Murray est de retour d'une blessure au dos, Rafa (Nadal) n'était pas là, Wawrinka a des hauts et des bas depuis son titre en Australie, cela nous a ouvert la porte. Mais je pense qu'il y aura plus de concurrence dans les mois à venir, le tennis va beaucoup évoluer".
Q: Il y a un an vous étiez absent en raison d'une suspension pour dopage, que faisiez-vous ?
R: "J'ai regardé beaucoup de matches, pour essayer de voir des choses, j'ai trouvé que Rafa avait joué très bien et que Wawrinka avait réussi à se révéler. Je m'entraînais physiquement et je jouais au tennis, je voulais juste revenir sur le circuit, j'attendais ce moment avec impatience".
Propos recueillis en conférence de presse