Happy Birthday : |
Précoce à l'école et sur les courts. A 12 ans seulement, César Bouchelaghem est un jeune espoir du tennis français et s'apprête à passer son bac de français, avec quatre ans d'avance.
Le Savoyard est le meilleur joueur français de la génération 2004 (classé 3/6). Il y a un an déjà, il a inscrit son nom au palmarès de l'Open Super 12 d'Auray, en Bretagne, un des plus importants tournois internationaux de jeunes, qui a vu passer Rafael Nadal et Andy Murray entre autres.
César Bouchelaghem leur préfère Novak Djokovic , qu'il n'a pas encore eu la chance de rencontrer, et Lucas Pouille, valeur montante du tennis tricolore. Son rêve est de devenir, comme eux, joueur professionnel "et pourquoi pas N.1".
C'est à six ans que le petit César prend sa première leçon de tennis. Ca fait déjà quelques années alors qu'il s'amuse raquette en main. "A partir de trois, quatre ans, je jouais sur le mur de ma maison", se souvient-il.
Ses envies de tennis datent d'encore plus tôt. "Mes parents m'ont raconté qu'à deux ans, j'étais devant la finale d'Amélie Mauresmo à Wimbledon (remportée face à la Belge Justine Hénin en 2006) et que j'avais montré la télé en disant que je voulais faire ça", raconte-t-il à l'AFP, tout en reconnaissant que lui ne s'en "souvient pas très bien".
Dix ans plus tard, il a participé avec un an d'avance au tournoi des Petits As, championnat du monde officieux des 12-14 ans, partage ses semaines entre Grenoble et Albertville, où il a grandi, et s'entraîne de deux à cinq heures par jour, dès que possible sur terre battue, sa surface préférée même si son jeu "assez complet" est "plus efficace sur dur intérieur".
- En première S -
"Je joue un tennis assez agressif, en prenant la balle tôt et en distribuant", développe l'adolescent. "Je suis capable de monter au filet, de faire des amorties, comme de tenir la balle et de défendre."
Jeune sportif éclectique, le Savoyard a renoncé au judo - trop de risques de blessure - mais continue la danse modern jazz. Et il suit ses cours de première scientifique par correspondance.
Sur les bancs de l'école aussi, c'est un phénomène : il a sauté quatre classes. Grande section, CP, CM1 et 5e. Parce que, comme au tennis, il a "envie de travailler et de progresser", explique-t-il simplement. A l'échelle de sa fratrie, César n'est pas une exception : sa soeur Marie, 11 ans, a trois ans d'avance, son petit frère Pâris (8 ans), un. La benjamine, Margot, n'a que six ans.
Pendant Roland-Garros, le jeune garçon a représenté la France dans un tournoi réunissant vingt joueurs de son âge, de nationalités différentes, organisé par l'horloger suisse Longines sur un court en terre battue aménagé sur l'Esplanade de la Défense. Face à des adversaires souvent nettement plus grands que lui, son 1,50 m ne lui a pas permis d'atteindre les demi-finales.
Il en a toutefois profité pour échanger quelques balles et quelques mots avec le double finaliste de Roland-Garros (1998 et 2001), Alex Corretja , parrain de l'événement.
Que lui a dit l'Espagnol ? "Il m'a donné certains conseils techniques et tactiques", se contente-t-il de répondre. On n'en saura pas plus : ces conseils avisés de champion, César Bouchelaghem tient à les garder pour lui.