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L'Espagnol Marc Marquez (Honda) a signé dimanche au Mans un cinquième succès en autant de courses cette saison lors du Grand Prix de France, catégorie MotoGP, réalisant un festival de dépassements après avoir complètement raté son départ qu'il effectuait pourtant de la position de pointe.
"Je suis parti un peu trop confiant et sans agressivité particulière, ce qui m'a valu d'être dépassé par un grand nombre de concurrents, notamment Jorge Lorenzo que j'ai même failli heurter avec ma roue avant", a expliqué le champion du monde en titre.
Dixième à l'issue du premier tour, Marquez s'est décidé a rattraper le temps perdu alors qu'il avait encore ses principaux adversaires en point de mire. "Je ne quittais pas des yeux Dovizioso et Rossi que j'apercevais à hauteur du virage du raccordement", a-t-il ajouté à l'instar d'un chasseur sur les traces de ses futures proies.
Devant, un quatuor original formé donc de Dovizioso, Bradl, Rossi et Pol Espargaro menait bon train tandis que les animateurs habituels de la catégorie, comme Lorenzo, Pedrosa et... Marquez occupaient étrangement les 8e, 9e et 10e places.
"Ce n'était pas dans mes plans de partir de si loin mais j'ai adoré cette course", a commenté Marquez, qui s'emparait de la tête au 13e tour après s'être débarrassé avec une facilité déconcertante de l'ensemble des meilleurs pilotes de la catégorie.
Quand Rossi "aide" Marquez
"Je regrette d'avoir fait cette faute de pilotage à un moment crucial car j'aurais bien aimé rendre les choses plus difficiles à Marc", a lancé Valentino Rossi , en tête comme aux plus beaux jours depuis dix tours et qui sortait un peu large des Esses bleus, laissant partir le Catalan sans combattre.
Alors qu'on lui demandait qui lui avait posé le plus de problèmes lors de ses multiples dépassements - Pedrosa, Bautista, Lorenzo, Smith, Bradl, etc.- Marquez a répondu "Rossi", dans un grand sourire... Et pourtant, les autres n'avaient pas fait de fautes!
Selon le pilote espagnol, le secret de sa vélocité réside dans son plaisir de piloter, ce que Rossi, 35 ans, qui a célébré dimanche son 150e podium dans la catégorie reine, n'a pas démenti.
"Ces dernières saisons ont été difficiles pour moi, alors faire trois deuxièmes places en cinq courses est un réel bonheur. Je pense que Lorenzo, qui a perdu le titre de peu l'an passé et qui cherche à vaincre à chaque Grand Prix, est dans d'autres dispositions. Cela doit être frustrant pour lui", a déclaré l'Italien au sujet de son coéquipier qui ne termine que 6e.
"Je regrette de ne pas avoir de nouveau 22 ans pour affronter Marc", a révélé Rossi. "Je pense qu'il les aura lors de +son+ Grand Prix au Mugello dans quinze jours", a commenté Marquez.
Auparavant, le Finlandais Mika Kallio avait remporté son deuxième succès consécutif de la saison en Moto2 et s'est rapproché à 7 points de son coéquipier Esteve Rabat , qui mène le Championnat et n'a pu faire mieux que troisième dimanche.
En Moto3, l'Australien Jack Miller (KTM) s'était imposé au terme d'une bataille homérique entre six pilotes groupés en une seconde, confirmant son statut de leader de la catégorie.