Happy Birthday : |
Jorge Lorenzo (Yamaha), victorieux des deux précédentes éditions en MotoGP, sur le circuit désertique de Losail, endossera une nouvelle fois la combinaison du favori ce week-end lors du premier Grand Prix de la saison au Qatar.
Cette première épreuve permettra en outre de tirer quelques enseignements sur le niveau de compétitivité de la toute nouvelle catégorie "open", face aux motos d'usine.
Vainqueur au total à cinq reprises au Qatar, toutes cylindrées confondues, Lorenzo qui, pour quatre points, a laissé son titre mondial à Marc Marquez l'an passé, va reprendre le guidon de sa M1 avec quelques envies de revanche. Quant à Dani Pedrosa (Honda), qui n'a jamais gagné la moindre course sur cette piste à l'asphalte souvent froid et recouvert par endroits d'un sable envahissant, il tentera de faire mentir les statistiques lors de cette compétition nocturne.
Marquez, 21 ans, plus jeune pilote de l'histoire champion du monde (depuis 1949), partira légèrement handicapé après s'être cassé un péroné mi-février lors d'une séance de dirt track (sur piste ovale en terre) après la première série d'essais hivernaux à Sepang. Le pilote Honda a manqué la suite des tests, en Malaisie, à Philipp Island (Australie) voire au Qatar, soit tout de même six séances. Au total, il est resté six semaines sans piloter.
Dans ce contexte, et en l'absence de cinq machines officielles lors des essais de Losail début mars -Lorenzo, Rossi pour Yamaha, Pedrosa pour Honda et Crutchlow et Dovizioso pour Ducati effectuaient des tests pneumatiques en Australie- une hiérarchie ne s'est toujours pas dessinée.
- Aleix Espargaro, l'épouvantail -
Néanmoins, ces trois journées ont permis de percevoir les qualités de la catégorie "Open", nouvelle cette saison. En tout cas, celle d'Aleix Espargaro (Yamaha-FTR), deux fois en haut de la feuille des temps devant des motos d'usine.
"Inventées" par la Dorna (promoteur du Championnat) avec l'objectif de limiter les coûts financiers, ces motos moins évoluées techniquement et plus ou moins proches de la série semblent déjà très rapides sur un tour. En outre, elles vont bénéficier d'un certain nombre d'avantages qui devraient les hisser non loin du niveau des MotoGP, prototypes chimiquement purs, dénommées dorénavant "Factory".
Les pilotes "Factory" (Honda, Yamaha) disposeront notamment de 20 litres de carburant par course et de seulement cinq moteurs pour couvrir la saison alors que les "Open" (Honda, Yamaha, Ducati, Kawasaki et Aprilia) pourront de leur côté embarquer 24 litres de carburant et utiliser jusqu'à 12 moteurs tout en bénéficiant de pneus plus tendres.
Ducati, qui vient de vivre trois années noires, a semble-t-il estimé que son salut passait par les "Open" en changeant brusquement d'électronique et de statut après la deuxième session d'essais à Sepang.
Avec cette décision, sur les 23 pilotes inscrits cette saison, quinze seront alignés en "Open".