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L'un des patrons du constructeur Honda a estimé lundi que l'Italien Valentino Rossi (Yamaha) avait fait exprès de donner un coup de pied à son pilote Marc Marquez lors du Grand Prix de Malaisie, faisant chuter l'Espagnol et provoquant une énorme polémique entre leurs deux pays.
"Il est clair que Valentino a fait exprès de pousser Marc vers l'extérieur de la piste, ce qui est interdit", a déclaré Shuhei Nakamoto, vice-président de Honda Racing, dans un entretien mis en ligne sur le site du constructeur.
Cette affaire a créé de grosses tensions et rendu le climat très délétère avant le dernier Grand Prix de la saison, dimanche en Espagne, à Valence, où se jouera le titre mondial entre Rossi et un autre Espagnol, son partenaire d'écurie chez Yamaha Jorge Lorenzo .
L'Italien juge lui que Marquez (Honda), double tenant du titre mais hors course cette année, manoeuvre pour favoriser son compatriote.
"Les données de la moto de Marc montrent qu'il était en train de relever sa moto pour tenter d'éviter le contact avec Valentino, mais que son levier de frein avant a reçu un coup qui a bloqué la roue, ce qui est la cause de sa chute. Nous pensons que cette pression était la conséquence du coup de pied de Rossi", a ajouté Shuhei Nakamoto.
Rossi, fragile leader du championnat, a été sanctionné pour son accrochage avec Marquez sur le circuit de Sepang le 25 octobre: il devra partir en dernière position sur la grille de départ à Valence dimanche.
Cela fait les affaires de Lorenzo, qui ne compte que sept points de retard sur son équipier avant l'ultime manche du championnat. Ce qui, dans l'esprit de Rossi et de l'Italie, alimente les soupçons d'une entraide espagnole à son détriment.
Rossi a introduit un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) afin d'obtenir l'annulation ou la réduction de cette sanction.
Les médias des deux pays et même les deux chefs de gouvernement, l'Espagnol Mariano Rajoy et l'Italien Matteo Renzi, ont pris fait et cause pour leur champion.
A Madrid, le secrétaire d'Etat espagnol aux sports, Miguel Cardenal, a exprimé l'espoir que "le fair-play règne" dimanche prochain sur le circuit de Cheste, près de Valence.