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© AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU
Le pilote français Johann Zarco
(Yamaha Tech 3) salue la foule lors du GP d'Espagne (catégorie MotoGP) sur le circuit de Jerez de la Frontera, le 7 mai 2017
Que Valentino Rossi , Marc Marquez et Maverick Vinales s'accrochent: Johann Zarco , auteur de débuts éclatants en MotoGP, aborde en pleine confiance le Grand Prix de France et compte bien décrocher dimanche au Mans devant son public son premier podium... voire mieux.
Cinquième en Argentine et au Texas puis quatrième en Espagne, le Cannois, dont le contrat avec l'écurie Tech3 a été prolongé jusqu'en 2018 jeudi, rêve d'entrer dans l'histoire de la moto française dans un futur très proche. Le circuit Bugatti du Mans, théâtre de ce 5e GP de la saison, serait l'endroit idéal.
"J'ai la possibilité de vraiment toucher le grand public en MotoGP, alors que ce n'était pas le cas en Moto2 malgré mes deux titres", souligne celui qui ne s'est pas laissé intimider par les cadors de sa discipline ni leurs motos d'usine.
A 26 ans, l'empêcheur de tourner en rond de cette première partie de saison garde la tête sur les épaules, déterminé à suivre une progression linéaire mais non dénuée d'ambition.
Car Zarco a pu voir au GP du Qatar, lors duquel il a mené durant plusieurs tours avant de chuter, où pouvait le conduire son enthousiasme s'il n'était pas un peu réfréné.
"Je me suis préparé physiquement à mon passage en MotoGP dès l'an passé mais je dois régler précisément ma moto pour aller le plus vite possible en dépensant le moins d'énergie", explique-t-il avant la course française.
Doté d'un revêtement tout neuf, qu'il ne connaît pas, le circuit Bugatti n'a pas toujours réussi à l'actuel sixième au classement, mais il lui en faut plus pour gamberger.
"L'essentiel pour moi ce sera de prendre du plaisir, je ne ressens pas plus de pression qu'avant", assure-t-il.
Pas sûr que la même chose soit en revanche vraie pour les stars habituelles du MotoGP.
- L'intérim de Guintoli -
En effet la course de Jerez a été le théâtre d'un resserrement en tête du championnat, où quatre pilotes se tiennent désormais en dix points.
Les Yamaha officielles de Valentino Rossi et Maverick Vinales y ont été de manière très surprenante à la peine, au contraire des Honda de Dani Pedrosa et Marc Marquez , respectivement premier et deuxième il y a deux semaines.
"Il est encore plus difficile cette année de faire des prédictions mais le spectacle sera au rendez-vous", a prévenu Marquez, qui souhaite confirmer la bonne période actuelle de son écurie Repsol Honda.
Pour Pedrosa, "le GP de France est toujours un défi", notamment en raison de conditions météo souvent changeantes.
Ragaillardi par sa troisième place en Andalousie, Jorge Lorenzo évoque à nouveau des victoires en course et même la lutte pour le titre au nombre de ses objectifs pour 2017, alors que cette saison ne devait au départ servir, selon le triple champion du monde, que d'adaptation à sa Ducati.
"Je commence à m'habituer au freinage arrière, même si ce n'est pas encore totalement naturel, et cela m'aide à être plus fluide", a déclaré le Majorquin.
Autre pilote à chevaucher une monture de la marque italienne, le Français Loris Baz, forcément dans l'ombre de Zarco cette année, visera dimanche un premier Top 10 en 2017.
Il y aura en tout trois pilotes tricolores au départ dans la catégorie reine puisque, chez Suzuki, Sylvain Guintoli , champion du monde de Superbike en 2014, assurera l'intérim d'Alex Rins, blessé au poignet.
En Moto2, Alex Marquez , le frère cadet de Marc, tentera de rééditer sa victoire du GP d'Espagne pour revenir au classement sur le leader, son coéquipier Franco Morbidelli, qui a abandonné à Jerez.
Et en Moto3, le duel se poursuivra entre les deux Honda de Joan Mir et Romano Fenati.