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Peugeot, dont la dernière victoire dans une course motocycliste remonte au Bol d'Or 1952 à Montlhéry, fait un retour discret en Championnat du monde Moto3 et sera malgré tout l'une des attractions du Grand Prix de France ce week-end.
"J'ai eu envie de participer à la reconstruction de Peugeot en compétition moto", a déclaré à l'AFP le Français Alexis Masbou , qui, avec le Britannique John McPhee, pilote cette saison la moto engagée par l'écurie allemande MC Saxoprint.
"Il y a beaucoup d'intervenants dans cette opération, à commencer par le constructeur indien Mahindra, majoritaire au sein de Peugeot scooters depuis l'an dernier et qui est engagé depuis 2011 en Grand Prix dans cette catégorie", a précisé le pilote français.
Mahindra a confié le soin au constructeur suisse Suter de mettre au point un moteur et un châssis.
"On fait confiance à des gens d'expérience afin d'en engranger par la suite, pour que le projet prenne forme", a précisé le pilote français, victorieux de deux Grand Prix et qui prendra dimanche son 163e départ.
"J'aurais aimé pouvoir participer à l'évolution de cette moto mais j'ai déjà 28 ans et je serai bloqué par la limite d'âge l'an prochain pour poursuivre ma carrière en Moto3", a-t-il dit.
- Peugeot, une longue histoire en compétition -
L'Albigeois à la taille de jockey, qui a disputé son premier Grand Prix en France en 2003 et n'a jamais quitté les petites cylindrées, devra trouver 250.000 à 300.000 euros pour obtenir un guidon l'an prochain en Moto2.
"Cette saison, j'ai signé un contrat avec MC Saxoprint qui s'est engagé avec Peugeot et je gagne ma vie grâce à la course, ce qui est arrivé rarement dans ma carrière. On doit être cinq ou six en Moto3", a-t-il ajouté.
Monocylindre de 250 cc, quatre temps, comme le veux le règlement, sa moto semble bien née. "Elle possède un bon châssis. Il me manque un peu de puissance et surtout d'accélération pour me rapprocher du top 10", a poursuivi Masbou, victorieux l'an dernier au Qatar sur une Honda. "Je suis actuellement à une seconde ou une seconde et demi au tour des meilleurs. Cela est peu et beaucoup à la fois et démontre le niveau de concurrence dans cette catégorie", ajoute le Français.
"Je suis à la porte des points", a-t-il ajouté, faisant allusion à sa 16e place obtenue en début de saison à Austin (Etats-Unis).
"La question est de savoir à quelle vitesse la moto va évoluer sachant que le règlement ne permet pas beaucoup de développement en cours de saison", a-t-il dit. "Peugeot est très présent pour que le projet avance vite", a-t-il souligné.
Proposant un tricycle à moteur dès 1898, Peugeot possède une longue histoire en compétition. Dès 1904 le constructeur a établi un premier record du monde de vitesse à moto avec la 12HP en atteignant 123,49 km/h. En 1923, la marque a remporté à Monza le Grand Prix des Nations, alors la course la plus prestigieuse au monde et en 1934, la P515 (495cm3) a battu neuf records internationaux, dont 3000 km parcourus à 118 km/h de moyenne.
Au Bol d'Or, en 1952, elle avait remporté la catégorie des 175 cc, une cylindrée alors en vogue.