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L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha), sacré pour la troisième fois champion du monde de MotoGP grâce à sa victoire dimanche au Grand Prix de Valence est considéré comme un pilote fougueux au style fluide et incomparable dont la carrière est étroitement associée à celle de Rossi.
Egalement double champion du monde en 250 cc en 2006 et 2007 sur Aprilia, le natif de Palma de Majorque, 29 ans, peut s'enorgueillir d'avoir, comme en 2010, devancé au classement mondial la star italienne des Grand Prix.
Bénéficiant de la pénalité infligée au nonuple champion du monde après l'"affaire de Sepang", le Majorquin, considéré actuellement comme le pilote le plus rapide du monde, a depuis longtemps fait étalage de tout son talent et bien peu se risquerait à qualifier de "titre au rabais", cette cinquième couronne.
Ainsi, dès son arrivée dans la catégorie reine, début 2008, il avait signé la pole au Qatar, sa première course, une performance que seuls deux pilotes de légende, Max Biaggi et Jarno Saarinen , avaient accomplie avant lui.
Après ce début en fanfare, il décrochait une première victoire, à Estoril, lors de sa troisième course.
Des blessures à répétition - ses arrivées sur les grilles de départ soutenu par deux béquilles avaient frappé les esprits - le reléguaient à la 4e place au classement final cette année-là, mais Rossi, qui décrochait sa 8e couronne, avait compris que, pour la première fois de sa carrière exemplaire, un coéquipier pouvait lui faire de l'ombre.
En 2009, leurs duels furent d'anthologie notamment à Barcelone, Brno ou à Misano mais Rossi décrocha finalement une neuvième couronne à Sepang avec 45 points d'avance sur Lorenzo.
- Pas ami, pas ennemi avec Rossi -
En 2010, les hostilités sur la piste furent moins fréquentes en raison de la blessure de l'Italien mais bien réelles, comme à Motegi (Japon). Décrochant son premier titre en MotoGP avec plus de 50 points d'avance sur son compatriote Dani Pedrosa (Honda), Lorenzo devenait alors le digne successeur du maestro.
En 2012, le Majorquin récidivait et ruinait une nouvelle fois les espoirs de Pedrosa pourtant auteur d'une saison remarquable avec sept succès dont six lors des huit dernières course.
Cette année, Lorenzo a signé 7 victoires (Espagne, France, Italie, Catalogne, République tchèque, Aragon et Valence), Marquez 5, Rossi 4 et Pedrosa 2.
Après avoir mal débuté sa saison - problème de casque au Qatar, bronchite à Austin et soucis de pneus en Argentine - Lorenzo a remporté à Jerez le premier d'une série de quatre succès consécutifs. Ce rebond lui a permis à Brno de revenir à hauteur de Rossi qui menait le Championnat depuis la première course de la saison.
Très constant dans le dernier tiers du Championnat - il reconnaît une erreur sous le déluge du Grand Prix de Saint-Marin à l'issue duquel il rendait 23 points à l'Italien - le pilote espagnol a terminé ensuite à chaque fois devant lui pour s'imposer à l'usure.
"Nous ne sommes pas amis, nous ne l'avons jamais été mais nous ne sommes pas ennemis. Nous n'avons pas grand chose à nous dire à part ce qui tourne autour de la moto", déclarait-il à l'AFP au début de la conquête de son premier titre face à la légende Rossi.