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La 79e édition du Bol d'Or motocycliste, disputée après 16 ans d'absence sur le circuit Paul Ricard au Castellet a tenu toutes ses promesses offrant une quatrième victoire consécutive à Kawasaki et un quatorzième titre mondial au Suzuki Endurance Racing Team (SERT).
"Un titre cela vous touche. Je ressens la même émotion que lors du premier", a assuré Dominique Méliand, victorieux de la dernière édition disputée au Castellet en 1999 et directeur de la SERT.
Cette fois, la Suzuki n'a pas gagné la course - un sérieux problème survenu à la roue arrière de la GSX-R l'ayant retardée - mais s'est installée sur le podium pour glaner un nouveau titre mondial.
S'étant confectionné une avance de 23 points sur la Yamaha N.94, championne du monde en titre, à l'issue des trois premiers rendez-vous de la saison, l'équipage formé de Vincent Philippe , Anthony Delhalle et Etienne Masson, a néanmoins dû "cravacher pour récupérer le N.1".
"A mi-course on avait un tour d'avance et on a pensé à la victoire", a expliqué Delhalle.
Les autres aussi y pensaient, notamment la Kawasaki N.11. "Après la saison un peu compliquée que nous avions vécu - 2e des 24 Heures du Mans mais aucun point à l'issue de la campagne au Japon et en Allemagne - on avait à coeur de performer", a expliqué Matthieu Lagrive .
En tête à la fin du premier tour puis de nouveau lors de la 11e heure, la Kawasaki s'est définitivement positionnée en haut de la feuille des temps pendant les six dernières heures de course.
- Leblanc puissance 4 -
"On se croyait bien installé et il nous arrivait un pépin", a commenté Grégory Leblanc qui signe à cette occasion une quatrième victoire consécutive au Bol d'Or rejoignant un club très fermé composé de Jean-Claude Chemarin , Alex Vieira et Vincent Philippe .
"Je suis rentré deux fois en roue libre aux stands, cela devait être notre week-end", a confirmé Fabien Foret . Les consommations mal calibrées et une casse de chaîne au milieu de la nuit auraient pu avoir des conséquences fâcheuses mais la Honda N.111, extrêmement brillante lors de ses relais nocturnes a finalement décidé de se taire peu avant onze heures du matin. Une aubaine pour la Kawasaki qui comme les autres concurrents avaient déjà eu la bonne surprise de voir un adversaire de taille au tapis dès les premiers kilomètres.
A la fin du premier tour, l'Espagnol David Checa , au guidon de la N.94 a chuté au virage du Pont, le dernier avant la ligne droite des stands. "On a frisé la correctionnelle", a estimé Gilles Stafler le team manager de la Kawasaki N.11 après que la Yamaha de Checa eut traversé la piste puis rebondi sans toucher quiconque.
Cette perte d'adhérence - encore inexpliquée dimanche soir - aura au moins permis à la nouvelle R1 de réaliser une remontée épique de la dernière à la deuxième place des 35 rescapés d'une épreuve qui comptait 55 concurrents au départ.
Après avoir perdu cinq tours dans cette glissade, les trois pilotes - David Checa , Kenny Foray et Matthieu Gines - ont attaqué pour refaire leur retard et n'ont échoué que de très peu - 2 tours - dans leur entreprise. Deuxième de la course et deuxième du Championnat, les pilotes de la N.94 ont donné rendez-vous l'an prochain à leurs supporters avec cette Yamaha toute récente, qui en guise de compensation, offre un titre au constructeur.