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L'Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) s'est emparé d'une troisième couronne en MotoGP, en remportant dimanche le Grand Prix de Valence, une course où tout aurait pu basculer jusqu'au dernier moment en faveur de son coéquipier et dernier rival pour le titre, Valentino Rossi , seulement 4e après être parti en dernière position sur la grille.
"Je ne savais plus où j'en étais des tours et j'ai soufflé profondément lorsque j'ai vu le drapeau à damiers", a assuré le pilote espagnol, "très fier", avec ses trois couronnes dans la catégorie reine (NDLR: cinq titres avec ses deux sacres en 250 cc) d'être au niveau de " Kenny Roberts et d'Ayrton Senna", le motard américain et le pilote de F1 brésilien.
Poursuivi par ses compatriotes Marc Marquez (2e) et Dani Pedrosa (3e), les deux pilotes officiels Honda, le nouveau champion du monde n'a dû son salut qu'à l'envie du second d'en découdre avec le premier. Car Marquez avait bien semblé en mesure, lors de l'avant-dernier tour, de dépasser le Majorquain de Yamaha.
"Je ne pensais pas à ça, je voulais juste que mes pneus ne me lâchent pas avant la fin", a répondu Lorenzo lorsqu'on lui a demandé s'il avait craint de se faire doubler par ses deux compatriotes et donc de finir troisième, ce qui lui aurait fait perdre le titre au bénéfice de l'Italien.
Rossi, en tête au classement général durant tout le Championnat et encore leader dimanche matin, aura tout tenté pour relever un défi insensé: partir le dernier et terminer au moins dans la roue de Lorenzo, qui lui s'était élancé de la position de pointe.
Conséquence directe de son accrochage en Malaisie avec Marquez, champion du monde 2013 et 2014, Rossi avait en effet été contraint de partir du fond de la grille. Mais malgré une remontée fantastique dont il a le secret, l'Italien n'a finalement terminé que 4e, échouant ainsi à décrocher une 10e couronne mondiale, la 8e dans la catégorie reine.
- Marquez 'protecteur' de Lorenzo -
Mettant en cause la bonne foi de Marquez, qui selon lui aurait tout fait pour aider Lorenzo dans sa conquête d'un nouveau titre, Rossi a une nouvelle fois considéré dimanche que le Catalan s'était comporté comme un simple "garde du corps" de son compatriote.
"Si j'avais voulu protéger Lorenzo, je me serais installé en cinquième ou sixième position et j'aurais attendu!", a répliqué agacé Marquez qui a au contraire affirmé avoir "pris de gros risques" pour suivre le nouveau champion du monde.
"Je mérite cette victoire et pour ceux qui estiment que j'ai du mal à contenir la pression, je rappelle néanmoins avoir terminé premier ou deuxième de toutes les saisons MotoGP depuis 2009, à part l'an passé", a répliqué Lorenzo reconnaissant faire appel, comme ce week-end, à la sophrologie.
"J'espère courir pour Yamaha jusqu'à ma retraite", a-t-il adressé à ceux qui se demandent quelle pourra être une nouvelle cohabitation entre Lorenzo et Rossi l'an prochain.
"Mon secret pour gérer ces deux personnalités ? ne pas être Espagnol ni Italien", a lancé en souriant Lin Jarvis, le directeur compétition de Yamaha, la marque aux trois diapasons qui aura également décroché le titre constructeur et celui de la meilleure équipe.