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L'Italien Valentino Rossi (Yamaha) s'est imposé à l'issue d'un cavalier seul exceptionnel dans le Grand Prix d'Espagne dimanche, une victoire, après huit mois de disette, qui le replace en embuscade au Championnat du monde.
Rossi, troisième au classement général, se rapproche de ses rivaux espagnols dans la course au titre, à 24 points du leader Marc Marquez (Honda) et sept de son coéquipier chez Yamaha, Jorge Lorenzo , respectivement troisième et deuxième à Jerez.
Cette première victoire en dix courses est d'autant plus douce pour l'Italien qu'elle a un goût de revanche: la saison dernière, Rossi avait perdu le titre au profit de Lorenzo lors de la dernière course, à Valence, en Espagne, accusant au passage Marquez de l'avoir gêné pour favoriser son compatriote.
"En quittant mon domicile la semaine dernière, je savais que j'allais faire quelque chose de bien au Grand Prix d'Espagne", a réagi le nonuple champion du monde, qui n'était plus monté sur la plus haute marche à Jerez depuis 2009.
Il a, en revanche, surpris son monde tout le week-end: signant d'abord une pole position dont il est peu coutumier, l'Italien a fait ensuite cavalier seul du premier au dernier tour, ce qui n'est également pas dans ses habitudes.
"Je me suis senti bien sur la moto, du début à la fin, et j'ai réussi à creuser un écart tour par tour", a-t-il relaté, regrettant tout de même un problème de pneumatiques en fin de course.
- Déceptions de Lorenzo et Ducati -
Lorenzo a déploré les mêmes difficultés, expliquant, l'air bougon, qu'il avait dû ralentir sérieusement au moment où il s'apprêtait à attaquer l'Italien: "C'est dommage car j'étais très fort à la fin de la course et j'aurais probablement pu gagner avec une large avance, mais (...) j'ai dû ralentir pour terminer".
Déception également dans le clan Ducati, la future écurie de l'Espagnol, qui n'a plus gagné depuis dix ans à Jerez. Après deux chutes provoquées par des concurrents en Argentine et aux Etats-Unis, c'est la mécanique qui s'en est mêlée en Espagne, repoussant Andrea Iannone à la septième place.
En Moto2, le Britannique Sam Lowes, ancien champion du monde Supersport, a peut-être inspiré à Rossi son cavalier seul. Le premier tour en tête lui a certes échappé, mais aucun de ses deux poursuivants (Jonas Folger et Alex Rins) n'ont ensuite donné l'impression de pouvoir l'inquiéter.
Lowes conserve la tête du Championnat, alors que le tenant du titre, le Français Johann Zarco , a réussi à "sauver les meubles" en terminant cinquième après avoir raté ses essais qualificatifs qui l'avaient positionné en cinquième ligne.
En Moto3, le très jeune Nicolo Bulega (16 ans) a bien failli s'imposer à l'occasion de son cinquième Grand Prix seulement. Brad Binder l'en a empêché pour un peu plus de trois secondes, offrant à l'Afrique du Sud son premier succès depuis 1981. Le leader du championnat était pourtant parti du fond de la grille, pénalisé pour une utilisation non conforme de sa centrale électronique, le système électronique qui permet notamment de gérer l'adhérence des pneumatiques ou le frein moteur.