Happy Birthday : |
© AFP/FRANCK FIFE
Le Peugeot de Sébastien Loeb, le 10 janvier lors de la 8e étape du Dakar entre Uyuni et Salta
Feuilleton à rebondissements, c'est certainement le mot que l'on retiendra pour qualifier Le Dakar-2017: si la 10e étape, jeudi, n'était que provisoirement la propriété de Sébastien Loeb, devancé finalement par son coéquipier chez Peugeot Stéphane Peterhansel, elle a aussi brisé des espoirs en moto.
Aucun doute, la marque au lion a les griffes bien plantées dans ce 39e Dakar: elle signe en effet jeudi son quatrième triplé et semble bien partie pour réaliser le même exploit au général, à l'arrivée à Buenos Aires samedi.
Quatre, cela aurait été aussi le nombre de victoires d'étape de Sébastien Loeb dans cette édition, après sa démonstration de pilotage dans la deuxième partie de spéciale jeudi, sur un terrain rapide et technique favorable au nonuple champion du monde des rallyes.
Sauf que... Peterhansel s'est arrêté en début de spéciale pour porter assistance à un motard qu'il avait heurté. Or, le règlement de la course prévoit que lorsqu'un concurrent s'arrête pour secourir un autre plus de trois minutes, le temps perdu lui est restitué par la suite. Victoire d'étape et première place au général étaient dès lors dans la balance.
Le GPS du tenant de l'édition 2016 était étudié dès son arrivée au bivouac de San Juan. Et finalement, la direction de la course a déduit 14 min 13 sec du temps réalisé par +Peter+ dans la spéciale. Il remportait donc l'étape en 04 h 47 min, devant Loeb (à 07 m 28 sec) et Cyril Despres (à 10 min 01 sec). Au classement général, il compte désormais une avance de 05 min 50 sec sur son dauphin, Loeb.
- Michaël Metge, 1er mais pénalisé -
Le motard heurté par +Peter+, le Slovène Simon Marcic souffre d'une fracture ouverte tibia-péroné gauche.
"Il nous a vu arriver, il a tout bloqué, il est tombé et nous sommes arrivés sur lui, il était sous la voiture. Je n'ai pas pu m'arrêter plus tôt, a décrit Peterhansel. Après cela, c'est très compliqué de se reconcentrer sur la course".
Mais Marcic n'est pas la seule victime de cette 10e étape, longue de 751 km, dont 449 chronométrés, qui marque le retour des fortes chaleurs sur Le Dakar (autour de 40 degrés à San Juan).
Du côté des motos, le deuxième au classement général, le Chilien Pablo Quintanilla, a également abandonné, victime d'un traumatisme crânien suite à une chute après 400 km de spéciale.
Le troisième de l'étape, le Slovaque Stefan Svitko, a aussi été contraint de déclarer forfait à l'arrivée, victime d'un malaise. Et l'Américain Ricky Brabec, dont le moteur a cassé durant la spéciale, a lui perdu connaissance et a été pris en charge par l'équipe médicale de la course.
Le 3e et premier Français au général jeudi matin, Adrien Van Beveren, qui avait choisi l'attaque comme option pour la journée, s'est perdu pendant trois quarts d'heure dans la première section chronométrée puis est tombé à sept reprises dans la deuxième, où il s'est aussi retrouvé immobilisé.
17e de l'étape à 30 min 14 sec du vainqueur espagnol Barreda Bort, il recule à la 4e place au général, à 41 min 57 sec du leader britannique Sam Sunderland. "Ce qui s'est passé, je dois l'accepter. Aujourd'hui, j'aurais pu gagner Le Dakar mais je l'ai perdu, c'est le jeu", a-t-il réagi, fataliste.
Un autre Français, Michaël Metge, signait sa première victoire pour son quatrième Dakar avant d'être pénalisé et reclassé 7e.