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© AFP/Franck FIFE
La Peugeot de Sébastien Loeb devant celle de Stéphane Peterhansel, lors du Dakar entre San Juan et Rio Cuarto en Argentine, le 13 janvier 2017
Une treizième victoire dans Le Dakar conquise un vendredi 13: sauf incident, Stéphane Peterhansel devrait ajouter samedi une unité à son record de 12 victoires (6 en moto et 6 auto), obtenue de haute lutte face à son coéquipier Sébastien Loeb dans la 11e étape.
Si l'étape de vendredi, entre San Juan et Rio Cuarto, en Argentine, revient à Loeb, l'histoire retiendra surtout qu'elle a propulsé une nouvelle fois "Monsieur Dakar" vers la victoire finale. Son avance de 5 min 32 sec au général semble bien suffisante pour être couronné à Buenos Aires.
Tout s'est joué sur une crevaison. Le nonuple champion du monde des rallyes avait attaqué la journée pied au plancher, pour devancer Peterhansel de 2 min 56 sec à l'arrivée de la première partie de spéciale. Mais il a crevé à peine trois kilomètres après le départ du second secteur chronométré, perdant tous ses espoirs.
L'avance de l'Alsacien au classement de l'étape est bien trop courte: 18 sec seulement qui ne lui permettent plus de rêver à un premier sacre pour sa deuxième participation.
"Vu les kilomètres qui restent (64 km de spéciale dans la 12e et dernière étape, samedi, entre Rio Cuarto et Buenos Aires, ndlr) et l'écart qu'il y a maintenant, c'est sûr que c'est foutu", constatait Loeb à l'arrivée vendredi.
"C'est sûr que c'est un peu frustrant sur une crevaison, comme ça, mais Stéphane a fait un très un beau Dakar aussi. On était tous les deux en belle bagarre, c'était sympa, mais à un moment il faut que ça s'arrête."
- "Grosse tension" -
Le vainqueur annoncé reconnaissait aussi vendredi la valeur de son adversaire et coéquipier. "Depuis la journée de repos, on se livre une belle bataille avec Sébastien, racontait le tenant du titre. Il est passé en tête, j'étais en tête à la journée de repos, il est repassé en tête, on est repassé en tête hier et, ce matin, c'était une grosse tension dans la première spéciale."
"Ca ne s'annonçait pas très facile pour la deuxième spéciale, vu que c'était un terrain très WRC et, en fait, on a eu la chance qu'il crève très rapidement. On a saisi cette chance pour passer devant et essayer de créer un petit écart", a-t-il poursuivi.
"Des Dakar aussi serrés jusqu'à la fin, on n'en a pas connu souvent", notait le vétéran, qui a fait ses débuts dans l'épreuve en 1988.
En effet, c'est peu dire que les deux Peugeot font figure de rois de la jungle dans ce 39e Dakar: Loeb compte 4 victoires d'étape à son compteur, Peterhansel 3, sur 9 possible.
© AFP/FRANCK FIFE
Sébastien Loeb et Stéphane Peterhansel à l'issue de la 11e étape du Dakar, le 13 janvier 2017 à Rio Cuarto en Argentine
A la veille de l'arrivée, leur équipe, Peugeot Sport, peut aussi rêver de triplé sur le podium, avec Cyril Despres confortablement installé sur la 3e marche, avec 45 minutes d'avance sur son premier poursuivant, l'Espagnol Nani Roma .
Chez les motos, la victoire finale semble promise au Britannique Sam Sunderland, en tête depuis la 5e étape vendredi, avec ses 33 minutes 09 sec d'avance sur son coéquipier autrichien chez KTM Matthias Walkner.
Ce serait le 16e succès de rang pour le constructeur autrichien dans le mythique rallye-raid. Les Yamaha, Honda et autres Husqvarna échouent pour l'heure au pied du podium.
Le Français Adrien Van Beveren, 6e pour sa première participation l'an dernier, avait bien dû espérer jouer les trouble-fête, en établissant le 3e temps vendredi, synonyme de retour sur la 3e marche, cédée la veille à l'Espagnol Gerard Farres Guell.
Mais le pilote Yamaha écope d'une minute de pénalité pour excès de vitesse et reste 4e, à moins d'une minute de l'Espagnol et avec les derniers 64 km de course devant lui pour refaire ce retard.