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© AFP/Franck FIFE
Le directeur de course du Dakar Etienne Lavigne au téléphone lors de la 8e étape du rallye-raid, le 10 janvier 2017 à Volcan (Argentine)
Alors que Le Dakar va vivre sa 40e édition en 2018, marquée par un retour au Pérou après cinq ans d'absence, le directeur de la course Etienne Lavigne se réjouit que le célèbre rallye-raid suscite "toujours beaucoup d'enthousiasme".
Q: Comment va Le Dakar avant sa 40e édition?
R: "Je trouve qu'il se porte bien. Il y a une conjugaison de facteurs très forts pour soutenir l'épreuve, à commencer par l'envie des pays de nous recevoir, parce que ça reste un évènement particulièrement intéressant pour eux, en terme de retombées économiques et médiatiques.
Il y a une vraie volonté de leur part, le Chili et le Paraguay étaient d'ailleurs candidats pour l'édition 2018. Et plus généralement Le Dakar provoque toujours beaucoup d'enthousiasme. En Bolivie cette année, il y a eu 800.000 personnes sur la journée de repos. Ce sont des choses qu'on voit rarement dans le sport mécanique.
Les concurrents aussi ont toujours envie de venir courir. En moto c'est très fort: on refuse du monde chaque année et on part en général avec entre 180 et 200 motards. En auto, il y a un tassement depuis deux ans mais je pense que la perspective de cette édition en partie péruvienne va intéresser. Et les nouvelles règles de navigation appliquées cette année ont également durci la course et l'intérêt."
Q: Quelle est la principale difficulté de cette édition?
R: "C'est le retour du tryptique andin avec le Pérou, la Bolivie et l'Argentine, et leurs trois géographies différentes. Il y a d'abord la grande bande sableuse désertique du Pérou, dont le climat est très agréable mais où les parcours sont très techniques. Ensuite un environnement beaucoup plus austère avec l'Altiplano bolivien, sa méteo compliquée mais ses belles spéciales. Et enfin un troisième volet avec la fournaise argentine, jusqu'à 47 degrés en course, et de très longues spéciales. Avec une telle disparité, le maître mot de cette course sera de s'adapter à chaque journée de compétition."
Q: Pourquoi une arrivée à Cordoba et pas à Buenos Aires par exemple?
R: "C'est la deuxième ville d'Argentine, et il y avait une volonté très forte des locaux de recevoir une arrivée du Dakar, qui y est déjà passé plusieurs fois. Ils sont vraiment fanas de ce genre de compétition, c'est une terre d'aficionados. Et surtout dans la région de Cordoba, il y a un massif de moyenne montagne ou se déroule l'étape du championnat WRC, qui nous intéresse parce qu'on peut y faire des spéciales de plusieurs centaines de kilomètres. Cela permet donc d'avoir un intérêt sportif maintenu jusqu'à la dernière spéciale du dernier jour, avant la cérémonie du podium. Ce n'est pas vraiment le cas en cas d'arrivée à Buenos Aires où on franchit de la Pampa."
Propos recueillis par Septime Meunier