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Sébastien Ogier (Volkswagen), seul en tête, n'est plus qu'à 45,5 km d'une 3e victoire d'affilée au Rallye Monte-Carlo, samedi soir, après les cinq épreuves spéciales d'une 3e journée-marathon qui lui a été favorable de bout en bout.
En moins d'une heure et deux spéciales (ES11 et ES12), en tout début d'après-midi, Ogier a en effet été débarrassé d'une double menace.
Son coéquipier Jari-Matti Latvala a abandonné alors qu'il occupait la 3e place. Le Finlandais a tordu sa suspension avant en passant dans un fossé bordant le parcours de l'ES11 (Lardier et Valença-Faye, 51 km). En revenant sur la route, à travers un champ, il a renversé un spectateur, à petite allure, mais ne s'est pas arrêté. L'incident a été filmé et a commencé à faire le "buzz" sur internet.
Puis Kris Meeke (Citroën), auteur du meilleur temps dans l'ES11, devant Ogier, a abandonné après l'ES12 (Saint Léger-La Bâtie Neuve, 17 km) dans laquelle il a été moins heureux: le Britannique, 2e et seul rival valable d'Ogier depuis le départ, a abîmé sa boîte de vitesses en heurtant une pierre qui se trouvait à la corde d'un virage, en fin de spéciale.
Du coup, Ogier s'est retrouvé avec deux minutes d'avance sur un autre pilote VW, Andreas Mikkelsen. La 2e place du Norvégien est désormais convoitée par le Belge Thierry Neuville (Hyundai), 3e à 12 secondes de Mikkelsen en ayant signé les deux derniers temps scratch du jour (ES12, ES13).
- Ogier à fond, puis au ralenti -
Parti de Gap à l'aube avec neuf secondes et demie d'avance sur Meeke, et deux pneus cloutés dans le coffre, Ogier avait bien entamé cette longue journée (170 km chronométrés au menu), en signant le temps scratch lors du 1er passage dans le col de Faye (ES9), doublant ainsi son avance sur le natif de Dungannon (Irlande du nord).
"Les ouvreurs ont fait du bon boulot, même s'ils sont passés près de deux heures avant nous. Les conditions ont changé, et j'aurais pu aller plus vite dans certains virages, mais il y en a d'autres où j'aurais pu sortir. Il valait mieux être sécuritaire", a expliqué Ogier à son retour à Gap, pour une assistance express.
Le triple champion du monde a eu plus de mal dans la suivante (ES10, 17 km), qui passait par la station de ski d'Ancelle et dont la descente était très glissante. "Avec deux pneus à clous seulement, je n'allais pas très vite, et malgré tout on s'est presque fait des chaleurs. Il y a des épingles où on était au ralenti, au risque même de caler, et ça ne devait pas être très sympa pour les spectateurs. Ce n'est pas la spéciale dans laquelle je me suis le plus amusé".
Ogier n'a pas fait le meilleur temps entre Saint-Léger et La Bâtie-Neuve, et il a même fini très loin (43 secondes) de son coéquipier Mikkelsen qui disposait de quatre pneus cloutés sur sa Polo-R dans la descente d'Ancelle. Mais il a encore augmenté de dix secondes son avance sur Meeke.
"C'était exceptionnellement difficile", a raconté Meeke, "Dans ces conditions (avec deux pneus pour le sec... sur la glace, NDLR), on est obligés de rouler à 20 km/h sur 8 km (la moitié de la spéciale, NDLR) et on perd beaucoup de temps. Mais on sait que si on accélère un peu, on se met dehors".
C'est exactement ce qui s'est passé quelques heures plus tard: Meeke s'est raté, est sorti de la route, a abîmé sa boîte de vitesses. Rideau sur un rallye qu'il a contribué à animer pendant 12 spéciales sur 16, face à l'intouchable Ogier.
Il reste trois spéciales (ES14 à ES16) à disputer dimanche matin, à partir de 09h08 locales, soit 45,5 km chronométrés. En passant bien sûr par le mythique col de Turini, derrière Nice.