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Un troisième titre pour l'Espagnol Marc Marquez ou pour son compatriote Jorge Lorenzo , un dixième pour Valentino Rossi voire un premier pour l'un des deux Andrea, Dovizioso ou Iannone: à quelques jours de l'ouverture des "hostilités" au Qatar, la saison MotoGP promet des joutes multiples et indécises.
Honda, champion du monde en titre, constructeur et pilote, grâce à Marc Marquez , le prodige espagnol crédité l'an passé de dix victoire de rang et d'un record de treize succès en dix-huit manches, fait de nouveau figure d'épouvantail, notamment après des essais en Malaisie décourageants... pour la concurrence.
Le Catalan, - déjà titré une fois en Moto3 et en Moto2 et deux fois consécutivement en MotoGP - a en effet battu son propre record du tour, de 9/10e de seconde, dans la première session d'essais effectuée début février sur le circuit de Sepang. Trois semaines plus tard, sur cette même piste, le pilote, qui venait de célébrer son 22e anniversaire, se hissait une nouvelle fois en haut de la feuille des temps.
Cependant, les derniers essais hivernaux, interrompus par la pluie lundi dernier au Qatar, sur le circuit de Losail, au tracé moins vallonné et plus rapide, ont permis de se rendre compte de l'excellence de la nouvelle née chez Ducati, la GP 15 et du resserrement des performances de l'ensemble du plateau puisque les quatorze premiers ont été classés en moins d'une seconde, des écarts plus souvent observés en Moto2.
- Deux Ducati sur le podium virtuel -
"J'étais très content de mes temps en deuxième séance. On a utilisé une gomme dure et nous sommes très compétitifs aussi bien en pneus neufs qu'en pneus usés", a déclaré Dovizioso qui a réalisé le meilleur temps cumulé des deux séances disputées, devant Marquez et Iannone, son coéquipier chez le constructeur italien.
Ducati, dont l'objectif principal est de mettre fin à quatre années de disette (ndlr: Casey Stoner a signé leur dernier succès à Philipp Island en 2010), bénéficie, grâce au règlement et à ses contre-performances passées, de certains privilèges au niveau du développement, de la contenance du réservoir ou des pneus.
En effet, afin d'encourager la venue de nouveaux constructeurs, les organisateurs ont décidé de donner un coup de pouce aux absents de la plus haute marche du podium depuis au moins trois ans.
Dans ce contexte, il sera intéressant de vérifier la bonne tenue sur la distance de la GP15 ainsi que celle de la RS-GP d'Aprilia, firme tout auréolée de gloire en Superbike mais qui peine à retrouver ses marques en MotoGP, ou de la Suzuki GSX-RR
- Suzuki en embuscade -
Le constructeur japonais fait son grand retour en MotoGP après quelques années d'interruption due à des résultats médiocres avec le moteur V4. Il revient avec la solution plus classique d'un quatre cylindres en ligne longuement testé par le Français Randy De Puniet ces deux dernières saisons mais finalement confié aux Espagnols Aleix Espargaro et Maverick Vinales, champion du monde Moto2 en 2013.
Timides lors des essais de Sepang, les élégantes motos bleues et blanches - les couleurs officielles de l'usine - ont bien progressé à Losail, notamment lors de la première séance.
Reste Yamaha qui a une grande soif de revanche après le camouflet infligé par Marquez lors deux premiers tiers de la saison dernière. "Les essais de pré-saison ont été globalement positifs pour nous", a estimé Lorenzo avant que la pluie interrompe définitivement les essais dans le désert exceptionnellement arrosé. "On a une bonne moto, surtout comparée à celle de l'an passé et on a gagné un peu avec la nouvelle boite seamless (ndlr: qui permet de monter et descendre les vitesses sans couper les gaz).
Ce nouveau système - utilisé l'an passé par Honda - "n'est pas un gros avantage, mais cela en est un ", a surenchéri Rossi qui, à 36 ans, attaquera sa 20e saison sur une moto de course.