Happy Birthday : |
A 35 ans et devant des milliers de "tifosi", Valentino Rossi a signé un succès mémorable lors du Grand Prix de Saint-Marin, offrant un premier succès cette saison à Yamaha bien en peine depuis la mainmise de Marc Marquez sur le Championnat.
Une fois n'est pas coutume, le prodige espagnol est parti à la faute alors qu'il se mesurait au "maestro", raflant en guise de dédommagement un seul point en fin de journée.
Avec 11 victoires en 13 courses, le pilote Honda peut envisager d'être titré au Grand Prix du Japon mais cette glissade à basse vitesse a dû écorner autant son cuir que son orgueil.
Rossi, qui n'avait pas connu l'ivresse de la victoire depuis le Grand Prix des Pays-Bas et, pire, ne s'était pas imposé en Italie depuis 2009, a retrouvé ses jambes de 30 ans, se permettant le luxe de battre à la régulière son coéquipier Jorge Lorenzo .
En accrochant un 107e succès, toutes catégories confondues, un record qui sera difficile à battre, le nonuple champion du monde - son dernier titre remonte justement à 2009 - a fait vibrer une foule chamarrée de jaune et brandissant le N.46 fétiche de l'enfant du pays.
- Honda relégué -
"Retrouver le goût de la victoire après une si longue attente et devant cette foule et tous mes amis. Je ne pouvais pas espérer mieux aujourd'hui", a-t-il commenté le visage encore couvert de sueur.
Les Yamaha avaient fait montre de belles qualités durant le essais et pour la première fois depuis quatre ans, aucune Honda, l'ennemi héréditaire, n'était parvenue à se hisser en première ligne samedi.
Jorge Lorenzo , vainqueur des trois précédentes éditions, avait fait honneur à sa position de pointe et était parti comme un boulet de canon suivi de Rossi et de Marquez.
Un trio qui allait ensuite s'affronter pendant quatre tours au grand bonheur des spectateurs debout dans les gradins. A la vue des essais - le 10e temps, celui de l'Allemand Stefan Bradl (Honda LCR), n'était supérieur que de 7/10e à celui réalisé par Lorenzo - il était entendu que la course allait être serrée et elle le fut jusqu'à la chute de Marquez après 10 tours.
Intercalé entre les deux pilotes Yamaha, alors que Rossi menait, Marquez a perdu l'avant de sa moto en roulant plein angle sur la bordure d'un virage à droite, assez lent pour se prendre en première. Le temps de remettre le gros 4 cylindres 4 temps en route et il perdait plus d'une minute avant de reprendre la piste en 20e place, la dernière.
Devant, l'explication attendue entre les deux coéquipiers de la marque aux diapasons n'eut finalement pas lieu, Rossi gérant un écart qui ne dépassa jamais 3 secondes.
- 'Valentino était très fort' -
"J?espérais pouvoir me bagarrer plus et au moins rouler dans les chronos que je faisais l'an passé, mais cela a été impossible", regrettait Lorenzo. Seul pilote à avoir utilisé un pneu dur à l'avant, il s'est "rendu compte dès les premiers virages que l'adhérence allait être un réel problème". "Mais Valentino était très fort aujourd'hui", a reconnu le Mallorcain. Rossi, qui a redoublé de belle manière et à deux reprises un Marquez toujours aussi offensif, a également rappelé que le Catalan n'était pas invincible, ce qui commençait à traverser l'esprit des plus téméraires.
En Moto2, l'Espagnol Esteve Rabat a engrangé un troisième succès consécutif en Moto2, ce que seuls ses compatriotes Toni Elias et... Marc Marquez avaient jusqu'à présent réussi à faire. Rabat, en tête du Championnat, devance désormais de 22 points son coéquipier et principal adversaire pour le titre, le Finlandais Mika Kallio .
Enfin, en Moto3, Alex Rins, victorieux en Grande-Bretagne fin août, a devancé de 42/1000e de seconde son coéquipier Alex Marquez , le frère cadet de Marc, tandis que l'Australien Jack Miller (KTM) montait sur le podium pour conserver quelques longueurs d'avance - pas plus de 20 - au Championnat sur les deux pilotes Honda.