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La guéguerre Rossi/Marquez, ouverte l'an dernier, va redémarrer ce week-end avec le début de la saison 2016 de MotoGP, marquée par un nouveau règlement censé égaliser les chances et pour laquelle Jorge Lorenzo , champion du monde en titre, partira favori.
Dix-huit Grands prix sont au programme, dont le premier aura lieu dimanche à Losail, au Qatar.
"Marquez m'a vraiment trahi (...). Après ce qui s'est passé, il ne pourra y avoir aucun rapport personnel entre nous. Même pas un minimum". Comme il vient de l'avouer, rageur, au journal Gazzetta dello Sport, la légende italienne Valentino Rossi , 37 ans, n'a toujours pas digéré d'avoir échoué à conquérir l'an passé son dixième titre.
Un exploit dont il estime avoir été privé par l'Espagnol Marc Marquez (Honda), à qui il reproche d'avoir tout fait pour favoriser son compatriote Jorge Lorenzo , coéquipier de Rossi chez Yamaha.
Apogée de cette guerre qui a électrisé la fin de saison dernière: un duel d'anthologie Rossi/Marquez en Malaisie en octobre qui s'est soldé par la chute du second dans un accrochage polémique. Cela a coûté à l'Italien une pénalité pour le dernier GP de la saison, qui l'a empêché d'être sacré, au bénéfice de Lorenzo.
Rossi, qui se voit encore deux ans chez Yamaha puis pourrait bifurquer vers les courses de voiture, partira surmotivé pour avoir sa revanche. Dans sa quête d'un 10e titre historique, il l'assure: Lorenzo et, dans une moindre mesure, Marquez, "seront les hommes à battre" cette saison.
Une saison au cours de laquelle les différences entre les machines devraient être moins flagrantes que ces dernières années: toutes les écuries ont dorénavant l'obligation d'utiliser la même électronique, coeur du fonctionnement des motos de course.
Yamaha, Honda, Suzuki, Ducati et Aprilia seront donc représentées par leurs écuries officielle ou satellite avec des MotoGP extrêmement proches, en tout cas en début de saison.
- Michelin revient -
Les essais de pré-saison ont permis d'observer les premiers résultats de cette nouvelle donne.
Début mars, en temps combinés, sur le circuit de Losail, les dix premiers se sont tenus en une seconde et les 21 pilotes en deux secondes et demi. Des écarts réduits qui correspondent plus à ceux observés dans les cylindrés inférieures.
Lorenzo a marqué de son empreinte ces essais hivernaux en étant le plus rapide à Sepang (Malaisie) et au Qatar tandis que son jeune compatriote Maverick Vinales (Suzuki) a créé l'émoi en s'imposant à Phillip Island (Australie) devant tous les ténors.
"Suzuki a fait d'énormes avancées en termes de moteur et la nouvelle électronique semble bien fonctionner pour nous", a commenté Tom O'Kane, le chef mécanicien du pilote Suzuki Aleix Espargaro. Suzuki, dont le retour en MotoGP date de l'an passé, espère être systématiquement dans le top 6 tout en signant quelques podiums.
Marquez et Dani Pedrosa , les deux pilotes officiels Honda, n'ont pas fait de miracles au cours des trois sessions d'essais.
Marquez, double champion du monde MotoGP (2013 et 2014), a néanmoins terminé dans le top 5 à chaque fois et s'est déclaré "très content" à l'issue des trois journées au Qatar.
A suivre également, Ducati, qui s'est montrée très à l'aise durant les essais. Reste à connaître le potentiel de la toute nouvelle et très racée RS-GP, du constructeur Aprilia, meilleur ennemi de Ducati, qui après une année de rodage revient aux mains de Stefan Bradl et Alvaro Bautista pour faire mieux que de la figuration.
Toutes les motos seront équipées de pneus Michelin, qui font leur grand retour en catégorie reine après le départ du fabricant japonais Bridgestone, fournisseur exclusif ces sept dernières saisons.