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Louis Rossi , qui a tenté de se faire un prénom en Grand Prix à l'ombre de son homonyme italien Valentino, semble avoir trouvé la bonne trajectoire, au propre comme au figuré: il participe à sa première course d'Endurance ce week-end lors des 24 Heures du Mans.
"J'aurais dû le faire plus tôt", assure-t-il à l'AFP. "Travailler en équipe me convient parfaitement et je me suis fait assez vite au pilotage de la Yamaha R1."
La N.94 que lui a confiée Christophe Guyot, le patron de l'écurie GMT 94 championne du monde en 2014, l'oblige pourtant à oublier tout ce qu'il a appris ces dernières années en Championnat du Monde de Vitesse.
Pilote de 125 cc en Grand Prix à partir de 2007 puis de Moto3, catégorie qui la remplaçait en 2012, le Français s'est lancé dans une campagne en Moto2 pendant les trois saisons suivantes sans résultat notable.
"Je ne suis pas Marc Marquez et j'ai eu tort d'insister", affirme-t-il humblement.
L'expérience acquise dans ces petites et moyennes cylindrées sera bien sûr utile pour la suite de la carrière du Manceau, 27 ans en juin. Mais la Yamaha 1000 R1 lui fait découvrir un nouvel univers en terme de pilotage.
"Sur une 1000 cc, la puissance est incroyable, il n'y a jamais d'instant de repos. Il faut même gérer les lignes droites! On ne peut pas se reposer! On a l'impression d'évoluer dans un monde rétréci ", s'émerveille Rossi.
- 'Recommencer!' -
Une 1000 cc d'endurance développe aux environs de 230 cv, contre 120 cv à une Moto2 et 60 cv pour une Moto3.
"La Moto3 est une moto légère avec laquelle il faut avoir à chaque instant de la vitesse de passage: le peu de puissance nous oblige à être toujours sur l'élan", détaille-t-il.
"La Moto 2 est plus puissante, plus lourde avec des pneus un peu plus larges. Il faut alors chercher à faire passer ces chevaux en redressant la moto pour pouvoir bien la charger à l'accélération", poursuit-il.
"Avec la 1000 cc, il faut au contraire éviter d'avoir une trop grande vitesse de passage. Car plus on en a, plus c'est difficile d'accélérer. Or le grand jeu avec les 1000 est d'accélérer très fort. Il faut se concentrer sur la sortie du virage", ajoute-t-il en dessinant sur un cahier les trajectoires bien différentes de ces trois types de motos.
En dépit de ces différences, "on s'adapte vite", souligne le pilote qui découvre des "sensations fortes en Endurance avec le partage au sein d'une équipe, ce qui convient bien à (son) caractère".
Son objectif pour ce week end? "Recommencer!", sourit-il, dans une allusion à sa seule victoire en Grand Prix, signée en Moto3 lors du Grand Prix de France 2012 au Mans.