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© AFP/FRANCK FIFE
Le Français Michaël Metge au guidon de sa Honda lors de la 1re étape du Dakar entre Asuncion et Resistencia en Argentine, le 2 janvier 2017
Le Dakar a occupé bien des conversations pendant les fêtes chez les Metge: les frères Adrien et Michaël ont pris pour la deuxième fois ensemble le départ de l'édition 2017 le 2 janvier, perpétuant la tradition familiale.
Dans la famille Metge, il y a bien sûr l'oncle René, trois fois vainqueur du Dakar en auto (1981, 1984, 1986) et même ancien directeur de l'épreuve. Il y a également les parents, Jean-Yves et Mireille. Lui a participé à plusieurs rallyes mythiques, dont Le Dakar et le Paris-Moscou-Pékin, la seconde a terminé 2e du Rallye des Gazelles.
Enfants, les frères Metge suivaient les aventures de leur père en rallye-raid et ont logiquement emboité ses pas, mais au guidon d'une moto.
"On a fait de la moto, du motocross, de l'enduro et il fallait finir par Le Dakar et le rallye, explique l'aîné Michaël, 37 ans et quatre Dakar au compteur, dont deux terminés (18e en 2013 et 13e en 2014). On est content, mon frère et moi, d'être là et de continuer à mettre en avant la famille Metge en rallye".
La famille, passionnée, dispose de son propre terrain d'entraînement sur ses terres de Sauve, dans le Gard, où les frangins - même mèche blonde, même accent - ont fait leurs classes, portés par une saine rivalité.
- "On se tire la bourre" -
"Même maintenant, quand on s'entraîne, on se tire la bourre, tout le temps. C'est bien parce que c'est ce qui nous fait évoluer. Quand l'un va un peu moins vite que l'autre, il force pour le rattraper et ainsi de suite, c'est top", explique le cadet Adrien, 30 ans, un Dakar bouclé (11e en 2016).
Cette année, les frères évoluent dans des équipes concurrentes. Pas question, du coup, de décortiquer ensemble les road books. Mais ils rouleront peut-être ensemble pendant certaines liaisons et garderont un oeil l'un sur l'autre.
"C'est une course dangereuse, rappelle Michaël. C'est mon frère et si je peux lui donner un conseil, je le ferai. J'espère que pour lui c'est pareil, je n'en doute pas."
Cette fois, en tout cas, il ne s'inquiète plus pour son cadet. "Il a prouvé, pour son premier Dakar, qu'il avait une maturité incroyable. Il a fini 11e, il n'a pas fait de grosse chute. Cette année, il a fait plus d'entraînement, il s'est plus préparé au rallye, il connaît les risques. On en discute souvent ensemble et je pense qu'il a bien compris tout ça."
Sinon, la famille Metge se chargera du recadrage. "On a beaucoup de gens derrière nous mais ils savent ce que c'est que le rallye et ils nous calment plus qu'autre chose", assure Michaël.
- Dynasties -
Les dynasties, comme celle des Metge, sont légion dans l'histoire du Dakar.
"C'est une histoire de famille et c'est surtout un héritage, explique Xavier Gavory, responsable du service concurrents. Le Dakar va avoir quarante ans l'année prochaine et on est dans la deuxième génération, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a les fils de ceux qui ont fait Le Dakar quand ils étaient jeunes au début des années 1980."
Lors de ce 39e Dakar, certains roulent aux côtés de leur père. Les emblématiques japonais Sugawara - Yoshimasa, le papa, et Teruhoti, le fils - pilotent une fois encore les deux camions de l'équipe Hino. Les motards boliviens Daniel et Walter Nosiglia suivent Walter senior en quad. Le père du motard hollandais Robert Van Pelt junior est en lice dans la catégorie auto...
D'autres perpétuent seuls la tradition familiale. Vingt ans après, Alexandre Giroud roule dans les traces de son père Daniel, premier à rallier l'arrivée en quad en 1997. Arnold Brucy suit lui aussi l'exemple son paternel, Jean, 24 participations à son actif.