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Sébastien Loeb (Peugeot), qui abordait la deuxième semaine du Dakar en leader surprise, a vu ses chances de remporter le rallye-raid dès sa première participation s'évanouir en partant à la faute lundi dans les premiers secteurs de hors piste proposés aux concurrents.
"Pour la victoire, c'est mort", a lâché M. Loeb à l'arrivée de la spéciale.
Parti en tonneaux à quelques dizaines de kilomètres de l'arrivée de la deuxième portion de la spéciale du jour, 393 km entre Salta et Belen, dans le nord-est de l'Argentine, le nonuple champion du monde des rallyes a pu repartir mais a perdu plus d'une heure. Il accuse désormais 1h 08 min 09 sec de retard au classement général sur le nouveau leader, Stéphane Peterhansel, son coéquipier chez Peugeot.
"Dans un rio, il y avait une grosse marche que je n'ai pas vu et qui nous a envoyé en tonneaux. On a perdu pas mal de temps parce qu'on a dû changer les roues (...). Les espoirs de victoires s'envolent. On savait qu'on se savait pas tout!", a-t-il expliqué.
S'ils avaient impressionné en première semaine, avec trois victoires d'étape et une place au sommet du classement général à mi-rallye, Loeb et son copilote de toujours, Daniel Elena, ont ainsi trébuché dès la première journée de course faisant la part belle au hors piste, aux premières dunes et à la navigation.
"Tout est réparable", a toutefois indiqué Peugeot à propos de la voiture de Loeb en début de soirée.
- 'Tombé dans le piège' -
"Il est tombé dans le piège auquel on pouvait s'attendre", a réagi Peterhansel, 11e Dakar à son palmarès (6 en moto, 5 en auto). "Dès qu'il y a du hors piste, il faut ouvrir les yeux deux fois plus. C'était dans ces conditions qu'il risquait de partir à la faute".
Sébastien Loeb retardé, c'est M. Peterhansel qui hérite de la première place du classement général, avec 2 min 09 sec d'avance sur son coéquipier, l'Espagnol Carlos Sainz, et 14 min 43 sec sur la Mini du Qatari Nasser Al-Attiyah, vainqueur en 2015. Peugeot perd donc son monopole sur le podium, qu'il détenait depuis le soir de la 5e étape.
"On savait que le tableau à la journée de repos (six victoires d'étape sur six, podium 100% Peugeot) était un peu trop idyllique", a estimé le patron de Peugeot Sports, Bruno Famin. "La deuxième semaine s'annonçait extrêmement dure, elle commence très fort."
- Mini se réveille -
Cette deuxième semaine s'est ouverte sur le réveil de Mini. Noyé jusque-là sous la déferlante Peugeot, le constructeur allemand a enfin remporté une victoire d'étape, grâce à Al-Attiyah. Le Qatari s'est imposé avec 12 secondes d'avance sur Sainz et 31 secondes sur Peterhansel.
"C'était une étape très dure", a réagi Al-Attiyah. "On va avoir deux étapes importantes (mardi et mercredi). Il ne faudra pas faire d'erreur dans les dunes."
Car ce n'était que le début du hors piste, du sable et des dunes lundi pour les concurrents. De nouveaux obstacles sont attendus sur leur route dès mardi au cours de la 9e étape, une boucle de près de 400 kilomètres autour de Belen. Mercredi, la 10e étape sera elle le théâtre des redoutables dunes de Fiambala.
Chez les motards, la journée a souri à l'Australien Toby Price : victorieux de sa 4e étape dans cette 38e édition du Dakar, le pilote KTM en a profité pour prendre les commandes du classement général.