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Privé de victoire dimanche pour excès de vitesse, Nasser Al-Attiyah (Mini) a pris sa revanche lundi en remportant la 2e étape du Dakar 2015, alors que les buggies Peugeot ont multiplié les collisions, contre un motard pour Sainz, un arbre pour Peterhansel.
A 68 km/h au lieu de 50 sur une section limitée: ce débordement avait contraint le vainqueur du Dakar 2011 à rendre sa victoire, dimanche. Qu'à cela ne tienne: pour décrocher la 20e victoire de sa carrière sur Le Dakar, le Qatari n'a eu qu'à patienter 24 heures, à l'issue des 518 km de spéciale entre Villa Carlos Paz et San Juan. La plus longue étape de ce Dakar.
Sous une chaleur de plomb, seules les Toyota du Sud-Africain Giniel de Villiers (vainqueur 2009) et du Néerlandais Bernhard Ten Brinke ont résisté au Qatari, lui concédant respectivement 8 et 10 minutes.
L'Espagnol Carlos Sainz, 8e, en a perdu plus de 20, après une collision avec un motard, le Français Laurent Moulin, qui disputait son premier Dakar. Le motard arrive à contre-sens, mais les deux hommes choisissent le même côté, explique Carlos Sainz, choqué par ce "choc brutal". Résultat: jambe cassée et traumatisme facial pour le pilote Yamaha, abandon en prime.
- 49 degrés -
Quant au leader de l'écurie au Lion, Stéphane Peterhansel, "Monsieur Dakar" avec ses 11 victoires, il a encore perdu plus d'une heure (27e), après une collision après un arbre, dans du fesh-fesh. Longue réparation, sous "une température de 49 degrés", puis attente d'un autre concurrent, pour être tracté et pouvoir redémarrer: l'étape était définitivement perdue pour "Monsieur Dakar" et ses 11 victoires. Quant à Cyril Despres , sorti titubant du cockpit de sa voiture, à son arrivée, il a continué son apprentissage, après cinq titres moto, avec lui aussi une heure de perdue (25e), mais sans collision par contre !
Nani Roma , le tenant du titre (Mini), 135e dimanche, a bien repris la course lundi matin, après avoir fini remorqué par un camion: et il a fait mieux: 22e, avec un retard sur Al-Attiyah de désormais... 8 h 26 min !
Les Minis déjà en place -5 dans le top 10 lundi-, et Al-Attiyah placé: pour Peugeot, une nouvelle victoire, après ses quatre succès africains, sera un vrai défi, son pilote le mieux placé, le "matador" Sainz, étant déjà relégué à 20 minutes du Qatari au général.
"Nous avons attaqué au maximum aujourd'hui, c'était notre plan, a confié Al-Attiyah à l'arrivée. Nous avons étudié l'étape dans le détail hier, et avec Mathieu (son co-pilote, NDLR) nous n'avons dormi qu'une heure et demie cette nuit".
- La chaleur, 'une torture' -
Côté motos, c'est Honda qui a pris le pouvoir lundi, avec la victoire de l'Espagnol Joan Barreda. Au général, le jeune Catalan a relégué le tenant du titre, l'Espagnol Marc Coma , à plus de 12 minutes: le pilote KTM a fini l'étape au ralenti, victime d'un pneu arrière très mal en point.
Mais la chaleur, "un enfer, une torture" selon Barreda, n'a pas fait souffrir que les pneumatiques du leader de l'écurie autrichienne. Jambe cassée pour Laurent Moulin donc, poignet cassé pour le 66, les dégâts étaient si importants qu'en milieu d'après midi la direction de course a finalement décidé de neutraliser la fin de la spéciale pour les motos et les quads. Une trentaine à peine de motards étaient alors parvenus au bout du calvaire de terre, de pierres et de sable concocté par le directeur de course, David Castera .
Quant au buggy 100% électrique sponsorisé par Acciona et piloté par le Catalan Albert Bosch, premier véhicule tout électrique de l'histoire du Dakar, il n'avait pas encore atteint le premier point de contrôle en fin d'après-midi. Abandon en vue.