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© AFP/BORIS HORVAT
Les pilotes de la Suzuki N.1 et leur directeurt d'équipe fêtent leur victoire au Bol d'Or, le 18 septembre 2016 au Castellet
Le Suzuki Endurance Racing Team (SERT), en tête quasiment de bout en bout, a survolé la course et renoué avec le succès au 80e Bol d'Or, qui a vu les pilotes venus de la vitesse tirer remarquablement leur épingle du jeu.
Quatre ans que la Suzuki officielle n'avait plus gagné, soit autant d'années de règne pour Kawasaki. Au moment de renouer avec la victoire, la moto N.1 l'a fait avec la manière. Sur le circuit du Castellet dans le Var, elle a passé 683 des 687 tours en tête, ne laissant la mène que dans les deux premiers tours, puis dans les 25e et 26e.
Tandis que ses concurrents les plus attendus essuyaient les plâtres de chutes et d'ennuis mécaniques, la bonne vieille GSXR-1000 du tout frais champion du monde, sacré voilà à peine trois semaines, se comportait parfaitement.
"La moto marchait vraiment bien avec cette température de piste, ces conditions", abondait après la course Anthony Delhalle, qui s'est offert la tête dès le premier relais. "Dans la première partie de jour et la première partie de la nuit, on avait un très bon rythme grâce aux pneumatiques, on était vraiment en confiance."
Ce 16e Bol d'Or pour l'écurie de Dominique Méliand était aussi le 8e pour son pilote Vincent Philippe . Un record dans la prestigieuse course de 24 heures que l'intéressé goûtait avec un plaisir manifeste.
"Etablir des records, ça permet d'exister longtemps !", plaisantait-il. "Je voulais vraiment ce record à huit. Surtout, avoir gagné sur les deux circuits (où s'est couru le Bol d'Or pendant sa carrière, NDLR), à Magny-cours et ici, c'est génial."
Une boucle bouclée, aussi, au Castellet, où il se souvient avoir disputé sa première course d'endurance en 1999.
La boucle, par contre, s'est ouverte au Paul-Ricard pour le nouveau venu japonais Trick Star, auteur pour sa première européenne d'une prometteuse troisième place acquise à force de régularité.
Les bizuths rêvent de "faire le podium à chaque fois", dixit leur guide français Erwan Nigon, pour être sacrés chez eux à Suzuka fin août. Ils ont profité de la première explication de la saison pour donner rendez-vous à leurs adversaires.
- 'Un vrai pilote!' -
Des rendez-vous avec l'endurance, le pilote de vitesse Randy De Puniet peut lui aussi en espérer d'autres, au vu de ses performances sur sa première course de 24 heures.
Il a su ramener la Kawasaki N.11, tenante du titre, à la 2e place après un incident mécanique et fait du même coup taire les mauvaises langues qui voyaient cette pige finir en un cuisant échec.
"Je pense que ces gens là, ils vont la fermer maintenant", prédit Gilles Stafler, le patron du SRC Kawasaki "enchanté du travail qu'à fait Randy, de la façon dont il s'est comporté au sein du team. Il a été sympa avec tout le monde et puis bon... c'est un vrai pilote!"
Comme d'ailleurs Alexis Masbou , sacré en Superstock au guidon de la Yamaha N.96 (Moto Ain CRT) au bout d'une âpre lutte avec la N.4 du Tati Team Beaujolais. L'ex-pilote de Moto3 souhaitait "rebondir sur quelque chose" après la fin de sa carrière en GP. Il a démontré ce week-end que c'était dans ses cordes.
Alors l'endurance a-t-elle véritablement renoué avec les pilotes de vitesse à l'occasion de ce Bol d'Or ? C'est en tout cas l'une des lignes lancées par le nouveau promoteur Eurosports Events pour ramener la discipline sur le devant de la scène moto.