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Le titre mondial pour la Yamaha N.94 et la victoire en course pour la Suzuki N.1: les deux constructeurs japonais avaient d'excellentes raisons de se réjouir dimanche à l'issue de la 37e édition des 24 Heures du Mans motocyclistes.
En vertu du règlement 2014, les Français Mathieu Gines et Kenny Foray ainsi que l'Espagnol David Checa , au guidon de la Yamaha ont été sacrés par la même occasion champions du monde des pilotes.
Le premier kilomètre de course augurait pourtant d'un triste week-end pour l'écurie française du GMT 94 avec la chute de David Checa fauché par le pilote belge Olivier Depoorter dans la chicane Dunlop. Un problème de démarreur avait semble-t-il perturbé le départ de l'Espagnol qui se trouvait parmi des qualifiés de milieu de grille alors que son équipage avait réalisé le 5e temps des essais vendredi.
La Yamaha R1 perdait cinq minutes et trois tours et demi dans l'affaire ce qui lui faisait reprendre la piste en 52e position.
- La BMW surprend -
Au même moment, la Kawasaki N.11, en position de pointe, prenait le large gratifiant les 70.000 spectateurs d'un joli mano a mano avec la Honda N.111, attendue à ce niveau et la plus surprenante BMW "Open" N. 31 menée de main de maître notamment par Sylvain Barrier, double champion du monde Superstock 2012 et 2013.
A la limite de la panne d'essence avant la fin de son premier relais au cours duquel elle a avait pris la tête quelques tours, la BMW devait ensuite rétrograder progressivement, handicapée par des problèmes récurrents de frein, pour revenir dans le top 10 en fin de course.
Après cet épisode, la bataille pouvait reprendre entre les "habitués" des podiums d'autant qu'au moins cinq écuries étaient susceptibles au départ de décrocher la couronne mondiale à l'issue de cette quatrième et dernière manche de la saison.
En outre, un invité de luxe, le perchiste et recordman du monde Renaud Lavillenie, devait également laisser les "professionnels" entre eux sans avoir pu faire un tour de roue en course. Son coéquipier, David Dumain, avait chuté à haute vitesse dans la première demi-heure de course se blessant assez grièvement à une vertèbre cervicale avant d'être transféré au Val de Grâce à Paris à sa demande.
Deux chutes ruinent les espoirs de Kawasaki
Une lutte entre la Kawasaki et la Suzuki s'engageait alors jusqu'à 22H00 avec un avantage stabilisé aux alentours de 30 secondes au bénéfice de la première.
Une chute de Fabien Foret , alors en tête, au virage de la Chapelle rompait le duel et en engendrait un autre. Celui entre la Suzuki parvenu en tête et la Honda N.111, victorieuse des Huit Heures d'Oschersleben et désireuse d'apporter un titre mondial au N.1 des constructeurs japonais officiellement de retour en Endurance après un palmarès des plus prestigieux dans cette discipline.
De gros problèmes de boite de vitesses puis d'embrayage devaient ensuite gâcher le parcours de la moto rouge au milieu de la nuit avant que son abandon soit publié à 6H00 du matin. La Kawasaki N.11, victime d'une nouvelle chute vers 2H00 du matin avec Mathieu Lagrive à son guidon, restera définitivement clouée au stand une dizaine de minutes après la Honda.
Pour Suzuki, absent de la plus haute marche depuis 2008 au Mans, l'objectif était alors de se défaire de la Yamaha. Ce qui était loin d'être acquis puisque peu avant midi les deux machines se retrouvaient dans le même tour. Un instant consacré par les photographes mais qui ne dura pas longtemps. Il faudra attendre le drapeau à damiers pour immortaliser le duo. Une prise de risques aurait pu tout ruiner.