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Les quatre constructeurs japonais, Honda, Suzuki, Yamaha et Kawasaki, vont en découdre avec des chances égales de victoire ce week-end lors des 24 Heures du Mans motocyclistes, avec en embuscade, l'Allemand BMW, de retour au plus haut niveau.
D'ailleurs, à l'issue des deux séances qualificatives, la Kawasaki N.11 partira en position de pointe samedi suivie de la Yamaha N.7, de la Honda N.111, de la Suzuki N. 30 et la BMW N.13. Ces cinq motos se tiennent en 886/1000e de seconde augurant une formidable bataille.
Le constructeur bavarois - tout de même épaulé par BMW Motorrad France et engagé par l'expérimentée écurie allemande Penz13 - revient avec des ambitions mesurées un an après son retrait officiel mais il n'en sera pas de même pour les géants nippons, déjà victorieux de l'épreuve mancelle.
A commencer par le tenant du titre, la Suzuki N.30 - pour la 30e année de naissance de la GSX-R - qui, au sein du Suzuki Endurance Racing Team (SERT), l'écurie française aux 13 couronnes mondiales, va tenter de remonter sur la plus haute marche du podium.
En dépit d'une moto vieillissante, Vincent Philippe , Anthony Delhalle, victorieux l'an dernier, et le nouveau venu Etienne Masson, demeurent des candidats incontournables à la victoire sous la houlette de Dominique Méliand, baptisé en toute simplicité le "boss" par son équipe.
Sous le patronage de Christophe Guyot, l'éternel rival de Méliand - le GMT 94, champion du monde en titre, aura également la volonté de vaincre de nouveau au Mans après 10 ans de disette. La rapidité et la régularité de son équipage, David Checa /Kenny Foray/ Mathieu Gines, tous trois champions du mondes pilotes 2014, devraient être redoutables.
Seuls la fiabilité de la Yamaha R1, toute nouvelle et le passage en pneus Dunlop avec le désengagement de Michelin qui revient en MotoGP l'an prochain, pourraient freiner l'ascension de la moto bleue. Samedi, elle partira en 6e position, retard assez négligeable avant de parcourir quelque 3500 km en 24 heures.
Une autre R1 millésime 2015, la N.7 chaussée en Pirelli, celle du YART, écurie autrichienne championne du monde 2009, permettra de vérifier quel est le meilleur choix en terme de pneumatiques. Le record du tour réalisé vendredi par le Sud-Africain Sheridan Morais donne déjà certaines indications.
- Kawasaki se donne les moyens d'un titre mondial -
Le manufacturier italien poursuivra quant à lui son association avec Kawasaki, victorieux jusqu'à l'an passé de quatre éditions successives des 24H du Mans avec la ZX10-R. Après de longues hésitations de la part des dirigeants japonais, la moto verte N.11 va s'aligner pendant tout le championnat du monde - soit quatre épreuves - avec le titre en vue. Une ambition qui lui était interdite jusqu'à présent puisqu'elle ne participait - même brillamment - qu'aux seules deux épreuves françaises d'Endurance, les 24 Heures du Mans et le Bol d'Or.
Après une année de "rodage", Honda, spécialiste de l'Endurance par excellence, semble prêt à renouer avec un succès qui a débuté il y a 43 ans au Mans. Engagée par l'équipe anglaise du Honda Racing, la N.111 avait débuté l'année 2014 en fanfare pour son retour officielle avec une position de pointe au Bol d'Or avant de s'essouffler un peu au cours de la saison.
Avec une triplette de choc formée des Français Julien Da Costa , Sébastien Gimbert et Freddy Foray, tous champions du monde de la spécialité au cours des années 2000, la moto rouge pourrait bien de nouveau rugir et mettre toute le monde d'accord.
Dans la classe Superstock -motos plus proches de la série - la chasse à la Suzuki N.72 du Junior Team Le Mans, détenteur de la Coupe du monde 2014 et devancé par la Kawasaki N.4 sur la grille samedi, sera lancée.
Enfin, quatre motos composent la catégorie Open où Ducati et Suzuki seront opposés à une Métisse toujours redoutable qui aura pour objectif une 7e ou 8e place au général ainsi que la très attendue et originale Geco qui fera ses débuts en compétition.