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Et de cinq! Le Français Grégory Leblanc a égalé le record de victoires aux 24 Heures du Mans moto après le succès de la Kawasaki N.11, dont il est le pilote fétiche aux côtés de deux autres Français, Matthieu Lagrive et Fabien Foret .
Leblanc rejoint au palmarès de la prestigieuse épreuve d'endurance son compatriote Alex Vieira , dont le dernier succès au Mans remonte à 1995.
"J'avais à coeur de gagner une nouvelle fois. J'étais très confiant et très performant sur le sec", s'est félicité le Français.
"On ne m'appellera plus Poulidor!", a plaisanté son équipier Matthieu Lagrive , quadruple champion du monde d'Endurance, qui a versé une larme après sa première victoire au Mans en quinze participations.
Kawasaki, qui avait remporté les quatre éditions entre 2010 et 2013, signe son cinquième succès dans la Sarthe avec sa ZX-10R.
L'écurie renoue avec la plus haute marche du podium après les victoires en 2014 et 2015 de la Suzuki N.1, championne du monde en titre. Et la marque en profite pour s'arroger seule le record de victoires dans l'épreuve (13), devant Suzuki (12).
L'équipage formé de Leblanc, Lagrive et Foret, un autre ancien champion du monde, a bouclé 819 tours au terme de cette 39e édition. Neuf de plus que l'équipage arrivé deuxième et composé du Britannique Gregg Black, du Belge Grégory Fastré et de l'Australien Alex Cudlin, sur la Suzuki N.50 de l'écurie de l'ex-champion du monde Hervé Moineau.
Au troisième rang et à 11 tours, la Honda N.5 de l'écurie japonaise FCC TSR, qui faisait sa première apparition au Mans auréolée d'une triple couronne aux Huit Heures de Suzuka. "Le pilotage de nuit me paraissait très difficile. Il s'agissait de ma première course de 24 heures et finalement, je me suis habitué. Je suis très heureux de ce résultat", a déclaré Kazuma Watanabe, le pilote japonais.
La Kawasaki N. 11 n'a connu aucun souci majeur pendant les 24 heures de course. Même une glissade sans conséquence de Leblanc, alors que la piste était extrêmement piégeuse, n'a pas réussi à enrayer la marche en avant de cette moto, qui surfait déjà sur quatre victoires consécutives au Bol d'Or.
- Rossi chute -
La Suzuki N.1, qui cherchait pour sa part à signer un troisième succès consécutif sur le circuit Bugatti, a dû se contenter d'une honorable 5e place. Un moindre mal alors que son avenir paraissait des plus sombres samedi.
Une chute a priori bénigne d'Anthony Delhalle, samedi après 90 minutes de course a durement handicapé la moto du Suzuki Endurance Racing Team (SERT). Un radiateur percé et non diagnostiqué dans un premier temps avait relégué la moto bleue en 52e position, avant cette 5e place qui lui permet de limiter la casse: elle permet en effet à l'écurie de continuer à viser un quinzième titre mondial en fin de saison.
De nombreux autres prétendants à la victoire ont été eux aussi confrontés à des problèmes mécaniques ou à des chutes qui les ont conduits, un par un, au pire à l'abandon, au mieux à perdre de précieuses minutes.
Cela a été le cas d'un nouveau venu en endurance, Louis Rossi , transfuge des Grands Prix et ex-coureur de Moto2 et Moto3, qui repart du Mans sur le triste bilan de trois chutes au total. Neuf minutes après avoir pris le guidon de sa Yamaha, il est tombé une première fois. Puis une deuxième trente minutes plus tard, avec à la clé des dégâts plus importants. Une dernière incursion dans les graviers a rendu sa machine inopérante pour le compte.
La dernière moto à pouvoir gêner le vainqueur dans sa marche triomphale, la N. 8 de l'écurie suisse Bolliger, a cassé sa boîte de vitesses vers 9H00 du matin. Une Kawasaki laissait alors les lauriers à une autre.