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Au moins cinq écuries et quatre constructeurs japonais peuvent remporter le titre de champion du monde à l'issue des 24 Heures du Mans motocyclistes, 37e du nom, dernière épreuve du calendrier Endurance cette saison qui va se disputer ce week-end.
En tête avec 22 points d'avance sur l'épouvantail Kawasaki - victorieux des quatre dernières éditions mancelles - l'écurie française GMT 94, dirigée par Christophe Guyot, aimerait récupérer un titre mondial acquis il y a tout juste dix ans.
Deux deuxième places, au Bol d'Or et aux 8 Heures d'Oschersleben (Allemagne) et une 9e place à Suzuka, lui ont permis de se hisser en tête du classement et d'offrir également la possibilité à l'Espagnol David Checa et aux Français Kenny Foray et Mathieu Gines, d'être sacrés champions du monde des pilotes. Une victoire de la Yamaha R1 chaussée en Michelin donnerait un certain lustre à la couronne nouvellement ceinte.
60 points à distribuer
Avec le nouveau règlement, de nombreux points sont encore à distribuer même si les 12 Heures de Doha (Qatar), qui devaient conclure la saison, ont été annulées mi-juin.
Ainsi, une victoire lors d'une épreuve de 24H00 rapporte toujours 40 points mais l'équipage en tête après les premières huit heures de course (soit à 23h00) puis après seize heures de course (soit à 7h00), pourra, comme au dernier Bol d'Or, engranger dix points supplémentaires à chaque fois.
L'écurie suisse Bolliger, qui fait courir la Kawasaki N.8, ne possède que 21 points de retard sur la Yamaha 94 mais est plus connue pour sa régularité que pour ses coups d'éclat.
En revanche, le trio homogène et rapide formé de Grégory Leblanc, Fabien Foret et Mathieu Lagrive, en position de pointe samedi, pourrait bien affoler les chronos au guidon de la N.11, imbattable sur les longues épreuve d'endurance depuis 2011.
Kawasaki et Mathieu Lagrive - qui possède deux points de plus au classement pilote que ses coéquipiers après sa participation à Suzuka sur une autre moto - pourraient alors faire coup double dimanche soir. Un succès inespéré pour une écurie qui ne sera alignée sur l'ensemble du Championnat qu'à partir de la saison prochaine.
Honda et Suzuki à l'affût
La Honda N.111, victorieuse à Oschersleben, serait également bien inspirée d'offrir un titre mondial au premier constructeur mondial, l'année même de son retour officiel en Endurance. Les Julien Da Costa , Sébastien Gimbert et autre Freddy Foray, tous trentenaires et dotés d'un palmarès éblouissant en Endurance, auront tout juste 24 heures pour rattraper leurs 37 points de retard.
La moto rouge devra cependant surveiller aussi ses arrières puisqu'elle ne possède que dix points d'avance sur la Championne du monde en titre, la N.1 du Suzuki Endurance Racing Team (SERT), qui ne pourra pas espérer un 13e titre cette année mais restera très dangereuse jusqu'au drapeau à damiers.
Vincent Philippe , multi champion du monde d'Endurance, Anthony Delhalle et Erwan Nigon seront à la manoeuvre sur la Suzuki GSX-R 1000 toujours sous l'oeil attentif de leur "boss", Dominique Méliand.
La surprise pourrait également venir de la Yamaha officielle de l'écurie autrichienne Yart. La N.7, qui a abandonné au Bol d'Or s'est repositionnée dans le top 10 après des performances honorables au Japon et en Allemagne.
"Notre objectif demeure un podium", a néanmoins confié à l'AFP vendredi matin le Sud-Africain Sheridan Morais, l'un de ses trois pilotes anglophones issus du MotoGP ou du Superbike.