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Boris Diaw a rappelé en 2014 qu'il est un joueur d'exception, en décrochant son premier titre NBA avec San Antonio, aux côtés de Tony Parker , puis en menant la France à une médaille de bronze mondiale.
Le massif intérieur (32 ans, 2,03 m, 192 sélections) a connu douze mois riches en émotions. Cette année si particulière a en fait débuté pour lui durant l'été 2013 en Slovénie, où la France a remporté le premier titre européen de son histoire.
Sur sa lancée, il a enchaîné en juin sur le titre NBA, avec la victoire en finale des Spurs sur Miami, le tenant du titre. Ce sacre était le quatrième pour son vieux pote Parker, mais le premier pour Diaw.
Et en septembre, il a remis ça avec l'équipe de France à la Coupe du monde en Espagne. Epatant leader, en l'absence de Parker laissé au repos, il a permis aux Bleus de ramener la première médaille mondiale de leur histoire.
En quelques mois, Diaw a joliment décoré un palmarès qui sonnait désespérément creux. Il avait jusque-là empilé deux titres de champion de France (2001, 2003) avec Pau-Orthez, et deux médailles européennes, une en argent (2011) et une en bronze (2005), avec la France.
Avant cela, le capitaine des Bleus faisait surtout penser à un talent gâché. Sa carrière NBA l'avait mené dans des clubs sans saveur (Atlanta, Phoenix, Charlotte), et en équipe de France il avait surtout connu des désillusions.
Tout a changé quand Parker, avec lequel il a partagé toutes les aventures sous le maillot tricolore depuis leur titre de champion d'Europe juniors en 2000, a convaincu les Spurs de lui donner une chance en mars 2012.
- Talent polymorphe -
Quinze mois plus tard, San Antonio se retrouve en finale NBA, mais s'incline finalement au septième et dernier match face au Miami Heat de LeBron James . Cet échec cruel appelle une "remise en cause" chez Diaw.
Talent polymorphe par excellence, capable de jouer meneur aussi bien que pivot, il a longtemps agacé ses entraîneurs par son altruisme exacerbé et sa répugnance à prendre ses responsabilités offensives.
Poussé par Gregg Popovich , le perfectionniste entraîneur de San Antonio, le Français entame sa mutation, perdant du poids et surtout se faisant beaucoup plus agressif dans le jeu.
Diaw s'impose lors des play-offs NBA comme l'un des atouts majeurs des Spurs (9,4 points, 4,6 rebonds, 3,3 passes décisives par match). Il se rappelle ainsi au bon souvenir d'une Amérique qui l'avait oublié, après n'avoir jamais réellement su exploiter ses talents.
Finalement, il devient le cinquième Français à décrocher le titre NBA, après Parker donc, mais aussi Ronny Turiaf , Ian Mahinmi et Rodrigue Beaubois . Il est récompensé par les Spurs d'une prolongation de contrat de trois ans.
Sur sa lancée, en septembre, il doit, avec Nicolas Batum , compenser l'absence de Parker. Malgré une préparation écourtée, il ne déçoit pas. Le jeu des Tricolores tourne autour de lui.
Il hausse ses statistiques sur les trois derniers matches (14,3 pts, 5,7 rds, 4 pds) pour contribuer à l'exploit contre l'Espagne en quarts et à la conquête du bronze aux dépens de la Lituanie. Mais son "double-double" (13 pts, 10 rds) en demi-finale face à la Serbie s'avère insuffisant. Rare déception dans une saison quasi parfaite.
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