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© AFP/Kenzo Tribouillard
Les supporteurs de Nanterre lors de la demi-finale de ProA contre Chalon-sur-Saône, le 22 mai 2013, à Nanterre
Premier vainqueur d'une finale de ProA à Bercy en 2005, Strasbourg est aussi favori pour devenir le premier champion de France depuis le retour aux matches aller-retour face à Nanterre qui devra se sublimer pour mener la révolution jusqu'au bout.
Après huit finales sur un match sec à Bercy, le titre en ProA est de nouveau décerné à l'issue d'une série au meilleur des cinq matches dont le premier volet aura lieu mercredi en Alsace.
Deuxième de la saison régulière, la SIG possède l'avantage du terrain et accueillera un éventuel cinquième match le 14 juin.
Si on se fie à la logique, tout indique que la finale sera pliée avant, lors des matches 3 ou 4 à Coubertin où Nanterre a trouvé refuge, son petit Palais des sports Maurice Thorez n'ayant pas été homologué pour une finale que personne n'avait anticipée.
Nanterre en finale de la ProA, voilà une idée qui aurait fait hurler de rire toute la planète basket il y a encore deux mois. Avant-dernier budget du championnat, la JSF était censée jouer au mieux le maintien et rester confinée dans l'anonymat de sa banlieue où la télévision ne s'aventure jamais.
Mais l'équipe de Pascal Donnadieu, sherpa en chef d'un club qu'il a fait monter de la Départementale au sommet de la LNB sans jamais dévisser, avait envie de lumière. La voici aujourd'hui en plein jour, devenue au fil des exploits la plus belle surprise de l'histoire de la Ligue.
Finaliste de la Coupe de France et huitième de la saison régulière, deux succès déjà inespérés, la JSF a fini par crever l'écran en balayant Gravelines, le premier de la saison régulière, en quarts de finale, et Chalon, le champion en titre, en demi-finales, produisant à chaque fois un jeu pétillant.
Accusé de nuire à la réputation d'une Ligue en quête de légitimité, Nanterre a finalement réussi, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, à faire davantage parler de la ProA que n'importe quelle locomotive qui, de toute façon, n'existe plus dans le basket français.
Son histoire, véritablement incroyable, et sa manière de gagner les matches, vraiment impressionnante, ont suscité un élan de sympathie qui, pour beaucoup, offre à la JSF le statut de favori de coeur.
"En France, culturellement on aime que le petit tape le gros", remarque le meneur de Strasbourg, Aymeric Jeanneau qui, avant de mettre un terme à sa carrière, vise un deuxième titre de champion avec la SIG tout comme les frères Jeff et Ricardo Greer , également de la partie en 2005 à Bercy.
Cornaqué par Vincent Collet , qui peut devenir le premier entraîneur à mener trois équipes différentes au titre, Strasbourg avance de gros arguments.
Surclassé deux fois lors de la saison régulière, Nanterre n'a jamais trouvé de solutions face aux tours alsaciennes Alexis Ajinça (2,15 m) et Romain Duport (2,16 m) et les 203 centimètres de Charles Jackson, recruté par la JSF pour la finale, risquent eux aussi d'être un peu courts.
"On n'a pas existé face à eux cette saison. Strasbourg c'est grand, c'est dur", souligne l'intérieur Stephen Brun, conscient du défi qui attend Nanterre avant une finale dont le vainqueur empochera un ticket pour le tour principal de l'Euroligue, le finaliste devant se contenter du tour préliminaire, systématiquement fatal aux clubs français depuis son introduction.
Le programme:
Match 1 - Mercredi (20h45) Strasbourg-Nanterre, à Strasbourg
Match 2 - Vendredi (19h00) Strasbourg-Nanterre, à Strasbourg
Match 3 - Mardi 4 juin (20h30) Nanterre-Strasbourg, à Paris Coubertin
Si nécessaire:
Match 4 - Samedi 8 juin (20h30) Nanterre-Strasbourg, à Paris Coubertin
Match 5 - Vendredi 14 juin (20h30) Strasbourg-Nanterre, à Strasbourg
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