Happy Birthday : |
Limoges a remporté jeudi son dixième titre de champion de France de basket-ball, en s'adjugeant dans sa salle de Beaublanc électrique, le match N.3 de la finale de Pro A contre Strasbourg (73-70), après 14 années de galère.
Après, avoir remporté, en Alsace, les deux premiers matches de la finale, les hommes de l'entraîneur Jean-Marc Dupraz, portés par un Beaublanc en ébullition, sont devenus champions, pour la première fois depuis quatorze ans, scellant ainsi leur retour au plus haut niveau.
Après son incroyable triplé en 2000 (championnat, Coupe Korac, Coupe de France), le club du Limousin, roi de l'Hexagone pendant deux décennies, avait connu la traversée du désert.
Accablé par les problèmes financiers, le CSP était retombé dès la saison suivante en ProB, et n'avait pas échappé au dépôt de bilan et à la relégation en Nationale 1 en 2004.
Reparti de 3e division, le CSP a regravi depuis 2004 les marches sous l'impulsion du président Frédéric Forte. Dix ans d'ascension pour finalement balayer Strasbourg 3 à 0 au terme d'une saison parfois chaotique, où les Limougeauds ont été capables du pire comme du meilleur.
Mais le CSP a pu une nouvelle fois mesurer l'engouement populaire autour du club. Limoges s'était paré de vert pour la finale et la mairie avait installé deux écrans géants dans le stade de foot jouxtant la légendaire salle. Quelque 4000 supporteurs étaient attendus, en plus des 5500 dans Beaublanc, 100 mètres plus loin.
Portés par une ambiance assourdissante et un public hurlant sa joie après chaque panier, JK Edwards (12 pts), Taurean Green (19 pts) et Nobel Boungou Colo (13 pts) et leurs coéquipiers ont systématiquement trouvé les ressources alors qu'à plusieurs reprises, la SIG, déjà finaliste malheureuse la saison passée, a semblé pouvoir s'envoler au score.
Au terme d'un final haletant, les Limougeauds ont fait craquer les Strasbourgeois, grâce à quatre lancers francs suite à des fautes alsaciennes
- Au bord de la syncope -
Bombarder. Tel avait été le maître mot de la SIG dans le premier quart-temps. Avec 12 tentatives aux tirs primés (5 réussites), les Strasbourgeois avaient pris le parti de ne pas approcher la raquette.
Les Limougeauds faisaient confiance à leur jeu collectif, et ils trouvaient la brèche, faisant même le show avec Nobel Boungou Colo, auteurs de deux dunks (26-20).
Le CSP faisait ensuite tourner et se décomposait face à une SIG qui se décidait à investir la raquette. Limoges encaissait un 11-0 en six minutes et voyait Strasbourg repasser devant.
L'entraîneur Limougeaud Jean-Marc Dupraz enrayait alors la machine alsacienne une première fois grâce à un temps mort judicieux.
Les deux équipes se livraient jusqu'à la pause à un chassé croisé, aussi intense que maladroit. Et c'est finalement, la SIG qui rentrait aux vestiaires devant (36-35).
Le CSP débutait la seconde période aussi mal qu'il avait terminé la première. Antoine Diot , le MVP français de la saison, interceptait le premier ballon des Limougeauds pour entamer un troisième tiers de folie.
Strasbourg prenait d'abord neuf points d'avance grâce notamment aux interceptions de Diot.
Mais le CSP réagissait dans la furia de Beaublanc, Edwards, Acker et Boungou Colo permettait à Limoges de marquer un 10-0 pour repasser devant avant le buzzer (54-53).
Vidés par la remontée, les Limougeauds accusaient ensuite le coup, pour se retrouver à un point des Strasbourgeois avec quelques secondes à jouer (69-70).
Mais Taurean Green marquait ses deux lancers francs, puis Adrien Moerman faisait de même pour sceller la victoire.
Beaublanc, au bord de la syncope, pouvait exploser. Il n'avait plus résonné de la sorte depuis 14 ans.
The document has moved here.